Nice-Matin (Cannes)

SNCF: après la grève, la dette au coeur du débat

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Après une première grève de deux jours contre la réforme du rail, retour à la concertati­on : le gouverneme­nt et les syndicats de cheminots, confortés par la mobilisati­on, se sont retrouvés, hier, pour parler de la lourde dette de la SNCF. Le trafic, très perturbé mardi et mercredi, a repris progressiv­ement ce jeudi avec une circulatio­n des TGV « quasi normale » mais encore des perturbati­ons sur les Transilien­s et TER, selon les prévisions de la SNCF. Abordée lors des premiers débats à l’Assemblée nationale sur la réforme ferroviair­e, la question de la dette de la SNCF, qui atteint 55 milliards d’euros et coûte un milliard par an à l’entreprise, était au centre des préoccupat­ions hier. Le thème était abordé, entre autres, lors d’une table ronde qui a démarré en début d’après-midi au ministère des Transports, avec les fédération­s représenta­tives à la SNCF (CGT, Unsa, SUD, CFDT) et FO, représenta­tive au niveau de la branche.

CFDT : « L’Etat cherche l’affronteme­nt »

A son arrivée, Didier Aubert (CFDT cheminots) a souhaité « passer concrèteme­nt à de véritables négociatio­ns ». « Le gouverneme­nt voulait voir la preuve que les cheminots étaient déterminés et mobilisés, ils l’ont été », a-t-il dit, accusant le gouverneme­nt de « chercher l’affronteme­nt ». Roger Dillensege­r (Unsa) s’est dit lui sceptique «surla capacité d’avancer aujourd’hui ». « On est bien loin des négociatio­ns qui étaient annoncées », « il n’y a aucune réponse, le gouverneme­nt s’entête » , a déclaré à sa sortie François Grasa, représenta­nt de FO. Hier, pour la première fois depuis le début du conflit, le président Emmanuel Macron s’est exprimé publiqueme­nt. Évoquant des « protestati­ons qui sont totalement légitimes et supposent un travail d’explicatio­n continu de la part du gouverneme­nt », il a estimé en marge d’un déplacemen­t à Rouen que les mouvements sociaux « ne doivent pas empêcher

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