A la découverte de Kia, en Corée
Une soif inassouvie de conquête transpire partout à Séoul. C’est notre point de départ pour une immersion totale en terre Kia, aussi avide de succès. Au beau milieu des JO d’hiver de PyeongChang. Du macadam à 16 voies aux sommets des gratte-ciel. Une sky line vertigineuse, presque sans fin, sauf pour s’évanouir dans une brume laiteuse omniprésente… Elle aspire et concentre toutes les énergies du pays, cette mégalopole sud-coréenne aux plus de 10 millions d’habitants. À l’image de sa cousine new-yorkaise, la capitale ne semble jamais dormir. Au coeur de la «grosse mangue » intrinsèquement multiconfessionnelle, s’imbriquent temples bouddistes et quartiers huppés à l’occidentale, tels que le désormais célèbre arrondissement de Gangnam-gu… Cette ville riche de contrastes choie son visiteur mais n’aime rien moins que de le surprendre. C’est précisément le slogan du « petit » constructeur Kia, indissociable d’une population qui voue un véritable culte à l’automobile moderne. Peu le savent, mais Kia justifie sa notoriété par son antériorité au gradn frère Hyundai.
Hyundai + Kia = N° mondial
D’abord constructeur de tricycles, en 1944, puis de motos et d’utilitaire, Kia va sortir de ses chaînes de production sa première véritable auto en 1973 : la Brisa. Va s’ensuivre une course à la productivité. Mais mis en difficulté financière à l’aune de l’an 2000, le puissant consortium Hyundai va venir prendre Kia sous sa coupe. Aujourd’hui, la prospérité du groupe est presque indécente vue depuis l’Europe, avec 3,5 millions d’unités vendues en 2017. Pour la seule marque Kia en France une nouvelle croissance de + 10,5%, avec un nouveau record de ventes historique pour la seule marque Kia avec 37 235 véhicules immatriculés. Pour 2018, l’ambition est d’atteindre 43 000 immatriculations. En tête des ventes chez nous, le crossover Sportage (10 688 ex. en 2017), suivi de la citadine polyvalente Rio et de la petite Picanto. Sous bonne escorte, pour garantir la confidentialité des modèles mis au point, nous avons visité le site de production de Hwasung où sont construits 1,2 million de moteurs/an mais aussi les modèles Niro et Optima. Un site qui s’étend sur 2,8 km avec sa propre piste d’essai et où travaillent chaque jour 13 300 employés ! 70 % de la production part à l’export par bateau. Le « petit tigre » sud-coréen est dorénavant un des piliers de l’automobile mondiale ! TH PEYROT