BASKET-BALL Tim Blue: « J’adorerais jouer

Victime d’un malaise fin décembre, le capitaine des Sharks d’Antibes ne rejouera plus de la saison mais s’est montré rassurant sur son état de santé. Et espère revenir plus fort, toujours avec les Sharks

Son accident, «un petit AVC» , a fait peur à bon nombre de personnes. Lui en premier lieu. Frappé par un malaise lors d’une séance d’entraînement le  décembre , Tim Blue a passé plusieurs jours à l’hôpital Pasteur avant de faire des apparitions temporaires à l’AzurArena. L’intérieur US a profité de sa période d’arrêt pour se faire opérer d’une cheville douloureuse depuis des mois. S’il n’est pas du genre à faire des vagues, “Dream Tim” entend bien surfer sur une rééducation aboutie pour revenir plus fort que jamais… dès la saison prochaine !

Trois mois après votre malaise, comment vous sentez-vous ?

Je me sens mieux. Tout va bien maintenant. En fait, j’ai fait un malaise et je suis tombé mais je n’ai pas ressenti de douleurs particulières. Je suis resté éveillé, je me souviens de tout mais j’étais un peu dans les vapes.

Vous connaissez la nature de ce malaise ?

J’ai fait une sorte de petit AVC [Accident Vasculaire Cérébral].La veille, j’ai reçu un petit coup pendant l’entraînement. Il y a aussi, je pense, le fait d’avoir pris pas mal d’anti douleurs pour soulager une douleur à la cheville [il a été opéré de la cheville mimars, lire encadré] les jours précédents mon malaise. D’ailleurs, j’avais déjà manqué le match à Monaco à cause de ma cheville. C’est un peu la combinaison de tout ça qui peut expliquer le malaise.

Ce n’est pas anodin de passer une dizaine de jours à l’hôpital…

Je suis resté un moment pour qu’on puisse s’assurer que tout allait bien pour moi. Les médecins m’ont fait pas mal de tests, sanguins notamment. Tout était positif donc j’étais rassuré. J’étais vraiment fatigué mais toute l’équipe est venue me voir. Ça m’a fait du bien.

Vous avez eu peur de ne plus pouvoir rejouer au basket ?

Oui, j’ai eu peur de ne pas pouvoir retrouver les parquets. Pendant trois semaines, j’ai dû passer des tests et finalement tout était ok.

Donc si vous n’avez pas rejoué depuis, c’est uniquement dû à votre cheville ?

Oui, c’est à cause de l’opération et de toute la rééducation que je vais bientôt entamer.

Vous pensez pouvoir revenir sur les parquets ?

La saison prochaine je pense. J’ai une longue période de rééducation à respecter pour ma cheville. Tout dépend de comment je vais récupérer.

Vous étiez en grande forme avant ce match face à Toulon…

Et tout s’est arrêté ! L’idée, c’était de ne pas trop forcer sur ma cheville qui me faisait souffrir, c’est pour ça que je prenais des anti douleurs tous les jours. Sinon je ne pouvais même pas marcher…

Vous allez revenir plus fort ?

Bien sûr. Aujourd’hui [lire hier] je dois aller me faire retirer les fils donc je n’ai pas encore commencé la rééducation. Je m’entretenais simplement avec le préparateur physique avant de me faire opérer de la cheville.

Que faites-vous de vos journées ?

Pas grand-chose. Je joue aux jeux vidéos [sourire]. Comme NBA K ou Fortnite.

Vous êtes bon ?

À Fortnite non ! Je suis meilleur sur NBAK ! [sourire] Meilleur que sur le terrain ? Je ne sais pas mais je suis vraiment bon à “K” ! Vous en profitez pour passer du temps en famille ? Oui. Pendant trois semaines je ne pouvais pas bouger donc je devais rester à la maison près de ma famille. Mais mes journées étaient vraiment longues et ennuyeuses. Je passe beaucoup de temps à regarder du basket, à prendre soin de ma famille. Je suis prêt à reprendre, j’ai envie de revenir plus fort.

Vous ne pouvez pas jouer mais vous suivez les matchs depuis le banc. Ce n’est pas trop frustrant ?

Très frustrant ! J’aimerais forcément aider l’équipe. C’est très compliqué mais j’essaie de soutenir mes coéquipiers, de leur transmettre mon expérience.

Nianta Diarra a vu son temps de

jeu exploser avec votre blessure. Comment vous le trouvez ? Il fait de belles choses. Je suis vraiment fier de lui. Il a énormément progressé et il fait vraiment du bon boulot. J’essaie de lui donner des conseils, de lui apporter des petits trucs. On partage la même vision du jeu. Il apprend. Il joue bien son rôle, venir dans la peinture, prendre des lay-ups…

C’est comme votre fils ?

[Etonné] Je ne suis pas sûr que ce soit mon fils ! [sourire] Je dirais plutôt que c’est comme mon petit frère. Je lui souhaite de faire encore mieux.

Si vous revenez l’année prochaine, ce sera sous les couleurs d’Antibes ?

J’espère ! Je suis dans ma dernière année de contrat cette saison mais j’aimerais bien prolonger. Je pense qu’on va bientôt se rencontrer avec le coach et le président pour en discuter.

Quand pensez-vous prolonger ?

J’imagine entre mai et juin, il faudra qu’on fasse le point avant. Je pense que ça dépendra surtout de ma cheville.

Vous avez une relation particulière avec le coach ?

Ça fait des années qu’on évolue ensemble, on partage la même aventure. On a commencé en Pro B. On est dans le même bateau depuis le début.