« Un grand espoir »
Ce serait votre rêve ?
J’adorerais jouer les playoffs avec ce club ! C’est mon objectif premier. Je suis triste de ne plus pouvoir jouer cette saison.
Vous passez votre sixième saison avec Antibes : pas fréquent pour un Américain !
C’est passé super vite ! Je ne réalise pas que ça fait déjà six ans. Deux ans en Pro B... et puis la Pro A ! Je me plais vraiment ici, j’ai connu beaucoup de choses. Des montées, des descentes. Je veux continuer à faire progresser ce club.
Comment sentez-vous l’équipe cette saison ?
C’est l’un des meilleurs effectifs que j’ai connu depuis que je suis au club. Si l’équipe n’avait pas eu autant de blessés je pense qu’on aurait eu de bonnes chances d’accrocher les playoffs. Je suis déçu qu’on ait eu autant de pépins. Jo [Tornato] ,Max [Kouguère], Paul [Rigot]... On avait vraiment une belle équipe cette année, il y avait un coup à faire mais avec tous ces problèmes c’était vraiment compliqué. Pourquoi rester aussi longtemps à Antibes ? J’aime bien la région. Ça me rappelle ma Floride natale. J’ai eu d’autres propositions où j’aurais été mieux payé mais j’ai préféré rester au club.
Vous resterez à Antibes à la fin de votre carrière ?
Non, je pense que je vais rentrer en Floride. Je suis parti de chez moi assez jeune, depuis que j’ai quitté la fac.
Votre fils parle français ou anglais ?
Il n’a que deux ans donc il commence seulement à dire quelques mots mais il va aller à l’école en France.
Et vous, vous parlez français ?
Pas vraiment non. Seulement quelquefois [sourire]. Je connais beaucoup de mots mais je ne le parle pas forcément. Ma femme est Belge, Flamande, mais elle parle un peu français. Avec le petit elle parle en flamand et en anglais.
Combien de temps pensez-vous encore
Lorsqu’il a été frappé d’un malaise le décembre dernier, Tim Blue a rapidement été pris en charge par le médecin des Sharks à l’AzurArena. Au club depuis cinq ans, Bernard Elbaz apporte quelques précisions même s’il s’en tient au secret médical quant à la nature exacte du malaise. « Tim a eu un petit traumatisme crânien au cours d’un entraînement suivi d’un malaise avec une perte de connaissance [N.D.L.R. : le joueur précise se souvenir de tout] ayant nécessité son transport en service neurologie vers l’hôpital Pasteur. Il a été mis en observation pendant dix jours et a réalisé plusieurs bilans. Il lui reste encore un bilan sanguin à faire. » Forcé de rester à l’arrêt, le Floridien en a ensuite profité pour se faire opérer de la cheville. «Onluia enlevé l’excroissance osseuse venue de plusieurs traumatismes au même endroit, précise le médecin. Normalement il devrait pouvoir reprendre son activité de basketteur en juillet. On va tout faire pour qu’il puisse jouer l’année prochaine. Il y a un grand espoir. »
jouer ?
J’aimerais bien jouer encore trois ou quatre saisons au moins si je me sens bien.
Le basket vous manque ?
Ah oui ! C’est compliqué d’être loin des parquets. Heureusement que je peux progresser aux jeux vidéos ! [sourire]
Vous dormez la nuit ou vous regardez la NBA ?
J’ai un pass Internet pour regarder les matchs quand je veux donc je le fais en me réveillant. Et sinon j’attends que mon fils aille faire sa sieste pour jouer à NBA K ! Tim Blue a partagé une bonne partie de ses années antiboises avec son compère américain Will Solomon. Avec des passages en NBA et en Euroligue, le meneur US était probablement l’un des plus gros CV de Pro A. Malgré son départ du club la saison passée, les deux hommes n’ont pas perdu contact. «Il a pris sa retraite professionnelle mais il va commencer à jouer dans des tournois de basket à trois, le «big three », explique Blue.