Nice-Matin (Cannes)

BASKET-BALL Harvey, la gauche caviar

Arrivé à Antibes en début de saison, l’arrière US est un shooteur redoutable à la main gauche soyeuse. Une vraie pépite dont le club prend soin pour l’aider à franchir de nombreux paliers

- VIVIEN SEILLER

Même pour quelques minutes d’entretien, Tyler Harvey ne lâche pas le ballon. Il en a besoin près de lui pour se sentir bien. Comme sur le terrain, où il a tendance à en prendre grand soin. Depuis son arrivée cet été à l’AzurArena, le shooteur US a eu le temps de faire admirer ses talents de sniper. Avec les avantages et les inconvénie­nts que cela implique. Forcément. Mais lui ne veut pas être résumé à une simple gâchette compulsive. « Je suis un scoreur mais pas que. Je peux faire pas mal de choses. Défendre ? Je fais beaucoup d’efforts pour ça mais ça doit se faire collective­ment. » Ça tombe bien, lui aussi a besoin du collectif pour briller.

Drafté en 

« C’est un garçon qui a un talent incroyable, assure son entraîneur Julien Espinosa. Ce mec-là, c’est une pépite. À nous de mieux jouer collective­ment pour arriver à bien le servir. » Et quand le ballon arrive en rythme derrière la ligne, Tyler régale. Ses enchaîneme­nts feinte-shoot brisant quelques reins aux adversaire­s directs. « Chaque joueur doit se dire qu’il peut faire de belles choses. J’ai juste à travailler dur pour aider l’équipe » réagit-il modestemen­t. Lorsqu’il le repère à la dernière Summer League d’Orlando, Julien Espinosa est vite séduit par les capacités d’un garçon qu’il ne pense pas vraiment pouvoir attirer. Mais quelques semaines plus tard l’arrière US débarque à l’AzurArena avec son style faussement nonchalant et son petit sourire malicieux. «Julien [Espinosa] croit beaucoup en moi, c’est pour ça qu’il m’a attiré ici. C’est probableme­nt le coach qui m’a le plus fait progresser. Il prend du temps pour me guider et je lui en suis reconnaiss­ant. » Comme hier, où le Californie­n a passé une dizaine de minutes à écouter les conseils de son nouveau mentor. Avec attention. « Je suis chrétien et je pense que Dieu a un plan pour nous tous, il peut nous guider. » Jusqu’à la NBA ? « C’est l’objectif mais j’essaie de vivre le moment présent et de travailler dur tous les jours. » Drafté en 2015 par le Magic d’Orlando, Tyler Harvey a ensuite découvert le championna­t italien avant de rejoindre les Sharks en début de saison. Pour continuer à suivre son cheminemen­t personnel loin des siens. « Ma famille vient me voir de temps en temps mais j’adore la vie française. Je peux aller à Nice, Cannes, Antibes. Il y a des bons restaurant­s à Cannes » sourit-il. Profiter. Avancer. Progresser. Et surtout continuer à régaler. ■ Le groupe : #1 Harvey, #2 Gaddefors, #6 Yarou (?), #10 Blassingam­e, #18 Diarra, #22 Kouguere, #30 Smith (?), #44 Sanford, #55 Zerbo, #99 Wiscart-Goetz. Même si son équipe est passée proche de la victoire à Villeurban­ne lundi, Julien Espinosa n’a pas apprécié le contenu proposé. « On n’a pas été bon. On a joué forcément en faire plus face à une équipe Classement: de Chalon/Saône bien plus inspirée depuis l’arrivée de l’ancien meneur NBA Nate Wolters (27 ans, 1m93).

le coach.

PRO A

% J G P Diff

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(Photo Eric Ottino) journée Tyler Harvey est une menace constante derrière la ligne.

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