Nice-Matin (Cannes)

Garde à vous!

Dans la nouvelle saison de Section de Recherches, le capitaine Bernier est toujours aussi investi dans ses enquêtes, mais sur le fil dans sa vie privée. Le comédien, lui, en sourit !

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

Xavier Deluc et Franck Sémonin, alias le capitaine Bernier et le lieutenant Auriol dans Section de recherches ont rencontré le public de CanneSerie­s.

Leur duo fonctionne à merveille, à l’heure de tourner la saison

Al’heure de notre rendez-vous dans le jardin du Grand Hôtel, Xavier Deluc porte encore une tenue bleue gendarme. Mais le style de la veste chemise est chic et décontract­é, CanneSerie­s oblige. Comme quoi, acteur et personnage sont à dissocier. Et l’homme, souriant, avenant, n’a pas vraiment le tempéramen­t « granitique » du capitaine Bernier ! « Bien sûr, dans la vie, je suis plus détendu, mais moi, je ne mène pas d’enquête, relève l’intéressé. Je bosse avec sérieux, mais contrairem­ent à lui, je ne vis pas mon métier comme une obsession ». Après douze saisons à incarner le patron de la SR, de Bordeaux à la Côte d‘Azur, le rôle, comme le costume, lui semblent pourtant taillés sur mesure. « Ah, douze ans, ça tasse un acteur! Ca permet d’épurer le jeu en creusant toujours plus le personnage, d’aller à l’essentiel, car Bernier est un gars intense, mais peu démonstrat­if ». Héros récurrent. Mais pas récuré ! « Les auteurs le font toujours évoluer. Dans la saison en cours, il poursuit ses investigat­ions avec un grand sérieux, mais dans sa vie personnell­e, il ne sait pas trop comment s’y prendre avec Sonia. Bernier a toujours du mal avec les femmes, c’est un peu le lone some cow-boy ! » Pas si solitaire cela dit, depuis que le lieutenant Auriol (Franck Sémonin) est à ses côtés.

Une pensée pour Arnaud Beltrame…

«Même s’il y a moins d’esbroufe que dans Starsky et Hutch, notre duo est assez juste et percutant, il fonctionne de mieux en mieux. » Ironie de l’histoire, c’est en voyant un autre duo, Nick Nolte et Peter Strauss dans la série Le riche et le pauvre, que le jeune Xavier, alors adolescent, a décidé que sa vie se déroulerai­t aussi sur un écran. En revanche, l’ex-jeune rocker aux cheveux longs, ne se voyait pas forcément dans la peau d’un gendarme, bien que son grandpère fût policier. « J’étais un jeune post-68, alors tout ce qui porte un képi…, confirme-t-il avec un sourire de vieux garnement. Mais les gendarmes m’ont toujours inspiré un respect obligatoir­e, encore plus maintenant que je les ai côtoyés. Ce sont des gars droits, parfois drôles, et méthodique­s. D’ailleurs, au moment de tourner la prochaine saison en mai, nous aurons forcément une pensée pour Arnaud Beltrame… ». Pour autant, hors plateau, Xavier manie moins le flingue, que le feutre ou le pinceau. Car le comédien, même s’il rêve désormais d’incarner « un mafieux, un sale type, un méchant, pour donner de l’humanité au mal », expose actuelleme­nt ses propres dessins, au trait poétique et naïf, à la galerie des Lombards à Mougins. Un Xavier Deluc méconnu, qui laisse explorer sa part de lumière et de légèreté. Comme quoi, le capitaine Bernier peut aussi avoir son jardin secret…

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