C’était la fête à Desens !
Ambiance règlement de comptes à OK Corral hier matin en conseil municipal qui a vu l’opposition prise à partie par une majorité unie. Malgré tout, quelques délibérations importantes ont été votées
ÀMandelieu, le rififi politique fait quasiment partie du paysage. La faute à une opposition qui, depuis bien longtemps, s’attache à bousculer la bienséance dans ses échanges avec la majorité. La faute à une majorité qui, d’oncle en neveu, a pris le parti de ne pas s’embarrasser de politesses à l’égard de ses opposants. Hier matin donc, au détour d’un conseil municipal relativement sobre dans son ordre du jour (41 questions), on se doutait que de sortie. les Bisounours D’autant ne que seraient l’épisode pas « Barbossi » est encore solidement ancré dans la mémoire d’un Sébastien Leroy revanchard... D’ailleurs, le maire a très vite mis les pieds dans le plat : « A ceux qui sont coutumiers du mensonge et de la désinformation, je dis qu’ils ne sont pas à la hauteur du débat public que sont en droit d’attendre les Mandolociens et les Napoulois. Je trouve plus que minables les méthodes de caniveau des mêmes qui agitent les réseaux sociaux pour insulter les élus du groupe majoritaire et les fonctionnaires de notre administration communale. Ce n’est pas ma conception de l’engagement public et de l’intérêt général. En tout cas, [leur] comportement ne me fera pas changer de cap et n’altérera en rien mon ambition pour la ville... » Autre extrait choisi du chef de l’exécutif à précisément, la situation local, cette celle de fois-ci Barbossi du secteur relatif et, au JanasCastellet PLU, plus « dont on a beaucoup trop parlé en disant encore n’importe quoi et en démontrant qu’on ne connaît pas les dossiers, qu’on instrumentalise les papiers et qu’on ne maîtrise pas les règles de base de l’urbanisme. Ce secteur, depuis 2002, est en zone rouge qui interdit toute urbanisation quelle qu’elle soit, a rappelé Sébastien Leroy. Et la zone rouge ne dépend pas du maire mais de l’État. Elle n’évoluera pas, même dans 50 ans. Parce que
Je me fous que
vous ne soyez
pas d’accord ”
Je ne répondrai pas à certaines questions”
les zones rouges, c’est la protection des personnes et des biens. Donc l’opposition, qui n’a pas voté contre le PLU le 30 octobre dernier, qui avait parfaitement connaissance de la situation, a instrumentalisé l’information pour faire un débat public — que je regrette et qui a porté atteinte à l’image de notre ville — sur quelque chose qui, juridiquement, est infaisable. Je ne descendrai pas au niveau de ces gens qui sont coutumiers de ce fait. Notre cap, c’est l’intérêt collectif de la ville et rien ne viendra l’entraver, que ce soit par du persiflage, de la médisance ou des âneries. » Applaudissements nourris dans la salle et tentative désespérée de JeanValéry Desens de reprendre la main... Leroy : « Non, vous ne parlerez pas. Si vous voulez vous exprimer, vous parlerez quand il y aura une délibération. » Desens : « Vous me prenez à partie, c’est normal que je réponde. » Leroy : « Arrêtez. Ne commencez pas à faire votre cinéma habituel. » Desens : « Je ne suis pas d’accord, Monsieur le maire. C’est une question de démocratie. » Leroy : « Je me fous que vous ne soyez pas d’accord. Il n’y a pas d’intervention à faire de votre part après le discours du maire. » À ce stade-là, beaucoup se sont dit que la tempête était calmée. Sauf qu’en fin de conseil, une nouvelle bourrasque, beaucoup plus inattendue, s’est abattue sur ce pauvre JVD. « En démocratie, quand il y a une opposition, aussi minime soit-elle, il faut la respecter à condition qu’elle soit respectable, a devisé le « financier » de la majorité, Dominique Cazeau. Chaque fois que l’on me pose des questions, soit elles sont sensées et j’y réponds, soit elles sont au ras des pâquerettes et je peux toujours essayer de faire l’effort, soit elles sont au niveau du permafrost (sic) et là, ça devient difficile. » Il enchaîne : « Dans une opposition, il y a ceux qui sont dans la contre-vérité, la désinformation et la propagande. Ces gens-là sont-ils respectables ? Non. » Et il parle de « ceux qui se répandent, parce qu’ils n’ont rien d’autre à faire, dans certains médias (sic), mettant en cause la légitimité du vote à travers le vote électronique. Or, explique-t-il, il se trouve que j’ai tenu avec mes camarades un bureau de vote à plusieurs élections et jamais je ne permettrai à qui que ce soit de mettre ma probité en cause. Parce que si dans mon premier propos, j’ai évoqué des gens qui ne méritent pas mon respect, là ils méritent mon mépris. Ils le méritent d’autant plus que ces bureaux sont tenus par des bénévoles. Dans ces conditions, je ne répondrai pas à certaines questions posées par des gens pour lesquels j’ai le plus grand mépris. À partir d’aujourd’hui, ils n’existent plus, ils sont transparents. » Et bien, ils vont être gais les futurs débats du côté de l’hôtel de ville de Mandelieu... ÉRIC FAREL La suite du conseil dans une prochaine édition