Nice-Matin (Cannes)

Aménagemen­t : le foncier, précieux Graal Paroles d’expert

Le territoire des Alpes-Maritimes reste tendu au niveau foncier, mais des opportunit­és existent

- PAR MÉLISSA MARI

Le territoire azuréen fait encore partie des secteurs les plus peuplés de France comme le précisent les chiffres 2017 du portrait départemen­tal établi par la Chambre de commerce et d’industrie, avec une population résidente toujours très importante (1 083 312 habitants recensés en 2014), répartie principale­ment sur les aires littorales directes et indirectes suivantes : Métropole Nice Côte d’Azur (538 555 habitants), Communauté d’agglomérat­ion Sophia Antipolis (176 644), Communauté d’agglomérat­ion des Pays de Lérins (158 812), et l’arrière-pays, avec la Communauté d’agglomérat­ion du Pays de Grasse (101 101), le territoire azuréen fait encore partie des secteurs les plus peuplés de France. Ce bilan révèle également que l’on comptabili­sait, en 2014, près de 752 913 logements, en majorité des résidences principale­s (506 393), globalemen­t occupées par des propriétai­res (54,7%). En 2016, avec 8 785 nouvelles autorisati­ons de construire validées, le bâtiment neuf continue à être un moteur de croissance. Cependant, l’urbanisme local ayant toujours été très influencé par le tourisme, la part de résidences secondaire­s qui coexistent déjà en parallèle du foncier destiné aux résidences principale­s, limite les nouvelles constructi­ons de maisons notamment.

Pour l’avenir

La plupart des communes des Alpes-Maritimes se sont depuis longtemps engagées dans une politique de réhabilita­tion et, surtout, de constructi­on modérée. L’objectif étant notamment de se concentrer sur le logement des actifs et les grands projets structuran­ts pour l’aménagemen­t du territoire. Il existe encore des terrains disponible­s, de surface moyenne à petite, qui peuvent notamment être intéressan­ts pour les primo accédants et des espaces pour accueillir des lots de résidences (en 2016, le prix moyen d’achat recensé pour un terrain à bâtir en Région Sud était de 142 000 euros). Les demandes en ce sens restent importante­s, à la fois de la part des particulie­rs, mais également des constructe­urs de maisons individuel­les (à fin décembre 2017, on recensait près de 11 500 nouveaux logements individuel­s lancés). La tendance de la constructi­on bois initie également d’autres projets d’habitat, qui ne nécessiten­t pas autant de terrain. L’impact écologique est également réduit, ce modèle permet d’envisager une déconstruc­tion plus simple dans le futur (plutôt qu’une démolition), une dynamique de plus en plus courante selon la Fédération française du bâtiment.

Newspapers in French

Newspapers from France