Nice-Matin (Cannes)

AUTO Abril change de Continenta­l

Ciblant encore ce titre qui lui a échappé de justesse en 2017, le Monégasque repart avec une nouvelle arme : la Bentley Continenta­l ’’deuxième génération’’

- GIL LÉON G. L.

Europe, États-Unis, Australie... Depuis qu’il porte l’habit de lumière Bentley, Vincent Abril a l’habitude de changer de continent en jouant à sautemouto­n avec les océans. Cette saison, le Monégasque de 23 ans, 2e de la Blancpain GT Series Endurance Cup 2017 avec ses compères Andy Soucek et Maxime Soulet, change aussi de... Continenta­l. « Développer une nouvelle voiture de A à Z, c’est un challenge excitant » , se réjouit le jeune pilote du team M-Sport qui s’apprête à baptiser la deuxième génération de la GT3 britanniqu­e. « Depuis la fin de l’année dernière, on a effectué pas mal de séances d’essais. Maintenant, une phase cruciale commence dans l’optique de la commercial­isation aux teams privés qui souhaitent engager cette auto en 2019. La nouvelle Continenta­l va passer au révélateur de la compétitio­n. » Bentley Motorsport ayant décidé de mettre entre parenthèse­s la Sprint Cup, le top départ est fixé la semaine prochaine aux 3 Heures de Monza. « Nous concentron­s toutes nos forces sur une seule cible, l’Endurance Cup », poursuit celui qui entame sa troisième campagne sous les couleurs de la structure officielle. « Quand on introduit une voiture neuve, cette stratégie a du sens. Personnell­ement, bien sûr, la Sprint Cup va me manquer. C’est mon championna­t préféré (il l’a gagné en 2015, à bord d’une Bentley privée, ndlr), là où je m’exprime le mieux. Mais il y a tout de même un beau défi à relever côté Endurance. Je ne vous cache pas que la pilule amère du titre perdu de justesse lors de l’ultime course 2017 (abandon à Barcelone, Certains sont au pied du mur. Lui va démarrer au pied du tremplin. Pas n’importe lequel : celui du championna­t d’Europe Superstock 1000, alias le STK1000. Revenu sur l’avant-scène en 2017, après une traversée du désert longue de deux ans provoquée par de sales blessures, Florian Marino entame en effet cette semaine une saison charnière. « Aujourd’hui plus que jamais, j’ai le Mondial Superbike dans le viseur », clame le Cannois. « Pour 2019, clairement, c’est mon objectif. Voilà pourquoi il va falloir négocier au mieux les huit dates du calendrier 2018. » La mise à feu est imminente. Destinatio­n Aragon, de l’autre côté des Pyrénées, où la meute sera lâchée dimanche. Viendront ensuite Assen, Imola, Donington, Brno, Misano, Portimao et... la finale française. Le 30 septembre, à MagnyCours, en cas de dénouement heureux, transmissi­on cassée) m’est longtemps restée en travers de la gorge. Après la victoire au 1000 Km du Paul-Ricard et le podium aux 24 Heures de Spa (2e), le coup fut dur à encaisser. Maintenant, j’ai hâte de retrouver Andy et Maxime. On redémarre avec la volonté légitime d’aller plus haut. »

« Polyvalent­e »

Remonté à bloc, Vincent Abril ne tarit pas d’éloges sur cette Continenta­l newlook nul doute que celui-ci pourra s’envoler vers le WorldSBK, sa cible suprême. « Forcément, j’espère arriver là-bas en bonne posture », poursuit l’Azuréen de 24 ans quand on lui parle de cette perspectiv­e. « L’année passée, j’avais mené la course presque jusqu’au bout avant de finir 2e. Qu’il pleuve ou non, j’aime ce circuit, je le connais bien. Mais dans l’immédiat, franchemen­t, mon esprit est entièremen­t tourné vers l’échéance initiale. Une course d’ouverture qui va révéler le potentiel des uns et des autres. » Héros malheureux de la précédente lutte finale, à Jerez, où un concurrent trop fougueux l’avait expédié au tapis dans le deuxième virage alors qu’il pouvait encore coiffer la couronne continenta­le, Florian Marino n’a pas ruminé sa déception outre mesure. « Le titre, je le perds avant, ailleurs », souligne-t-il. « Bien sûr, j’aurais aimé qui a fait ses premiers tours de roue publics au Castellet les 13 et 14 mars derniers lors des Blancpain Test Days. « D’abord, elle a de la gueule. Elle est racée, elle plaît. Mais le plus important se situe ailleurs. En piste, on mesure tout de suite la différence. Avec l’ancienne, moi, je devais souvent adapter mon pilotage. Difficile de rentrer fort dans les courbes, comme j’aime. Et puis on galérait un peu sur certains tracés techniques, que ça se décide autrement. À chaud, le coup s’avère assez dur à encaisser. Mais ensuite, on relativise vite. Réaliser une telle campagne 2017 (5 podiums, 2 pole positions, 3e du championna­t) après mes accidents, c’est une vraie chance, j’en suis conscient . »

Cinq courses en moins de deux mois

Ses deux « meilleurs ennemis », l’Italien Rinaldi et le Turc Razgatliog­lu, partis en WSBK, le voilà dans la peau du favori numéro 1. Un statut qui laisse de marbre l’ambassadeu­r du Moto Club de Cannes. « Peu importe... Je faisais déjà partie des favoris il y a un an. De toute façon, la bagarre s’annonce tout autant acharnée. De nouveaux rivaux bien armés arrivent. En STK1000, vous savez, on voit rarement un pilote s’échapper seul devant. Les écarts sont infimes, sur chaque sur piste humide. En fait, la fenêtre d’optimisati­on était assez réduite... Là, en revanche, nous avons une auto polyvalent­e. Quelles que soient les conditions, je me sens à l’aise. Je peux me servir du train arrière. Bref, je fais ce que je veux ! Rien à corriger... » De quoi rester à la pointe du combat dès l’ouverture des hostilités se profilant droit devant? « On va à Monza avec des ambitions », martèle l’homme pressé d’en découdre. « Comme d’habitude, la concurrenc­e sera très affûtée. Audi et Mercedes s’appuient sur des top teams performant­s. Lamborghin­i a reconduit son trio tenant du titre. Lexus arrive... Ça promet une chouette bagarre. » tracé, et au classement général. » Lui joue la carte de la continuité au guidon de la Yamaha R1 du team italien Motoxracin­g. « Il s’agit de notre troisième année ensemble. Cette fois, tous les efforts sont concentrés sur moi puisque je n’ai plus de coéquipier. La machine reçoit quelques petites évolutions, moteur et châssis, affûtées lors de deux séances d’essais accomplies en Espagne, à Valencia et Aragon. Pas de Comme l’illustre aîné Sébastien Ogier, il a réussi un tour de force en Corse! Dimanche, à Ajaccio, JEAN-BAPTISTE FRANCESCHI - copiloté par Romain Courbon - s’est adjugé haut la main sa première victoire en championna­t du monde Junior (JWRC). Débutant appliqué il y a deux mois sur les routes du Rallye de Suède (e), le Grassois de  ans se savait attendu au tournant de la manche tricolore. Imperméabl­e à la pression, celui-ci a empilé les meilleurs temps ( sur ) pour finalement imposer sa Ford Fiesta R devant celle de l’autre Français en lice, l’Alsacien Terry Folb, e à ’’. Le voilà donc qui pointe aujourd’hui au e rang du JWRC, avec seulement  petit point de retard sur leader suédois Dennis Radström. trucs énormes, mais globalemen­t, on dispose d’un meilleur ‘‘package’’. Maintenant, à moi d’en faire bon usage tout de suite. » Attention au départ! Avec cinq courses « collées-serrées » entre mi-avril et début juin, la piste de lancement du tremplin STK1000 présente une pente pour le moins abrupte. De quoi prendre de l’élan pour aller plus haut, si affinités...

 ?? (Photo Jo Lillini) ?? Troisième du STK l’an dernier, Florian Marino (Yamaha R) veut aller plus haut : objectif titre ! (Photo DR)
(Photo Jo Lillini) Troisième du STK l’an dernier, Florian Marino (Yamaha R) veut aller plus haut : objectif titre ! (Photo DR)

Newspapers in French

Newspapers from France