Nice-Matin (Cannes)

Fin de sé rie!

Le festival CanneSerie­s s’est achevé hier par une cérémonie qui ne manquait pas de peps ni de pop, et par la projection en avant-première de Safe, la série d’Harlan Coben

- ALEXANDRE CARINI

Le premier Festival CanneSerie­s s’est achevé hier soir. L’écrivain Harlan Coben, les acteurs Michael C. Hall, Marc Warren et Amanda Abbington ont souri malgré la pluie La série Safe a été projetée en avant-première

Est-ce parce que CanneSerie­s a grillé la politesse à Serimania, qui ne débute que dans deux semaines à Lille ? Hier, comme durant quasiment toute la semaine, la Croisette a semblé faire un renvoi d’amabilité au festival concurrent, avec une météo digne des Hauts de France ! Et à l’heure de la clôture, le tapis n’était plus rose fuschia, mais mauve détrempé ! À faire fuir très vite le roi Soleil de Versailles, la série qui avait fait l’ouverture mercredi dernier. Qu’importe. Baptême pluvieux, baptême heureux. Et cette saison  restera réussie, malgré la pluie. Le jury présidé par Harlan Coben, tout comme le prestigieu­x casting (Michael C. Hall et la magnifique Audrey Fleurot) de la série Safe, projetée en avantpremi­ère avant d’être diffusée sur C, ont su prendre la pose et jouer entre les gouttes avec un brin de fantaisie. Vite, à l’abri! Sur scène, les lettres en relief de CanneSerie­s, et une cérémonie qui n’en manque pas. Car avec Kyan Khojandi, cette édition a également trouvé son parfait Mister Séries. Un garnement de même pas  ans, qui a dépoussiér­é les ors du théâtre Lumière, d’habitude plus compassé avec le Festival aîné, en faisant Bref (comme jadis sur Canal +), mais bon. Et percutant. Un sérial addict qui s’est livré à un drôle de numéro d’alter-héros sur grand écran, parfois en  D, pour passer en revue tous les programmes culte du petit. De l’homme qui valait trois milliards (même s’il a sans doute été déprécié avec l’avènement de l’euro, soit dit en passant) aux dragons de Game of Thrones, sans se crasher avec Lost ni ralentir le pas pour The Walking Dead. Pour joindre le son aux gestes, une belle prestation du groupe beatbox Berywam, dont la musique a composé un très beau générique. Références, et irrévérenc­e. Surtout que l’humoriste se permet d’inviter des guest stars pour son feuilleton à lui. D’abord Harlan Coben (« On a vu dix séries fantastiqu­es en compétitio­n, nous vivons l’âge d’or de la télévision»). Ensuite l’actrice danoise et marraine de l’édition Sidse Babett Knusen (Borgen), empêchée de lire ses notes sous peine de « spoiler » les séries énoncées. Mais aussi la… mère de Kyan,« Bonsoir MON LAPIN», toute émue de réaliser son rêve de fillette, lorsqu’elle regardait le festival on TV . La remise des prix aura son lot de merci, à se croire à l’Eurovision, mais sans aucun ennui.. Safe à l’intérieur, pluie à l’extérieur. Mais on s’en fout : après CanneSerie­s, le déluge !

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