Des problèmes d’organisation en amont
Pour Chrystel Genoyer, directeur adjoint en charge des affaires médicales au centre hospitalier PrincesseGrace de Monaco, « la saturation des urgences est le révélateur des défauts d’organisation en amont. » « Si les patients sont amenés à rester aux urgences, faute de lit d’aval, ou en attente d’examen, c’est qu’il nous faut travailler à fluidifier le parcours. Le service des urgences ne doit pas désorganiser le reste des services de l’hôpital. Mais il ne faut pas non plus que les autres services empêchent les urgences de fonctionner en bloquant l’aval. Tout le monde doit travailler ensemble et se sentir concerné », insiste Chrystel Genoyer. Et elle propose : « Il faut de l’organisation, de la protocolisation, de la flexibilité, avec un travail de veille lorsque l’hôpital est en tension. Pendant ce type de période, des unités doivent pouvoir accueillir les arrivées massives. » Au-delà du problème de réorganisation, il y aurait aussi selon elle, « un problème de communication entre le service des urgences
et les services d’aval, et ça passe par la compréhension du travail de chacun. Pour les services d’aval, les urgences sont considérées comme l’empêcheur de tourner en rond, et les urgences considèrent que les services sont en blocage systématique vis-à-vis des patients des urgences, polypathologiques et confrontés souvent à de gros problèmes sociaux. »