Médiathèque : Viaud s’en prend aux « persifleurs »
Jérôme Viaud entend bien ne pas laisser passer l’affront. Celui que lui a fait le groupe d’opposition Grasse à tous, à travers sa tribune sur la médiathèque publiée dans notre édition de mercredi dernier. Dans celle-ci, Paul Euzière et ses camarades de cordée n’y allaient pas avec le dos de la cuiller... Donc, le maire leur répond comme suit : « Grasse à Tous en la personne de Paul Euzière cherche toutes les occasions pour dénigrer la future médiathèque, pilier du programme de renouvellement urbain, largement soutenu financièrement par l’État et les collectivités territoriales. Il en fait un brûlot qu’il agite pour discréditer la politique municipale alors qu’il devrait, en citoyen responsable et cultivé, défendre à nos côtés un projet ambitieux non seulement pour le centre historique mais pour la ville de Grasse dans son ensemble. »
« Un discours obscurantiste »
« Son discours politicien, considère Jérôme Viaud, fait mal à la culture, il fait mal à la lecture publique, il fait mal à la solidarité et à la mixité sociale qui caractérisent les tiers lieux aujourd’hui, il fait mal à l’esprit d’innovation et de créativité qui règnent dans les médiathèques défendues ardemment par le ministère de la Culture. Par un discours obscurantiste qui joue sans discernement avec les mots et les chiffres, Paul Euzière tape, moque, persifle... et signe en alignant des contrevérités qu’il m’appartient de rectifier. » Et il le fait... « En novembre , alors que les travaux de la médiathèque débutent, les immeubles du / rue Droite s’effondrent. Un expert judiciaire est alors nommé pour établir les responsabilités en cause : fort de son rapport qui détermine que la faute revient aux entreprises, à la maîtrise d’oeuvre et au bureau de contrôle à %, la Ville dépose une requête en fond dont l’instruction se clôt le mai prochain. Compte tenu de l’urgence, la Ville décide de poursuivre la construction et fait l’avance des dépenses engendrées par les études complémentaires, les travaux de sécurisation, de confortement et de reconstruction (coût estimé à M€ HT). Elle dépose parallèlement un référé pour obtenir une provision. Le groupe Grasse à Tous, en la personne de son président, se réjouit que la ville n’ait pas obtenu cette avance sur les indemnités à venir et clame à qui veut l’entendre que le procès est perdu. Ce propos est mensonger. Il faudra attendre la fin de la procédure au fond pour laquelle aucun jugement n’a encore été rendu pour connaître les responsabilités dans l’effondrement. La Ville va continuer à travailler avec confiance et détermination, sûre de son bon droit, n’en déplaise à ses détracteurs. » Le maire revient ensuite sur «laréalité des chiffres de cet équipement majeur pour Grasse. »
Et il liste :
« • Pour l’acquisition et la construction de la médiathèque, il en coûte € HT (dont euros de subventions ANRU, Département, Région, DRAC). « • Pour les travaux supplémentaires liés à l’effondrement du / rue Droite, les dépenses estimées sont de M€ HT (avec une responsabilité ville estimée par l’expert judiciaire à %, soit € HT – somme annoncée dans l’attente du jugement en fond). « • Pour les équipements / Mobiliers et Collections, la dépense est estimée à € HT (dont € de subventions DRAC). « En clair, si ces estimations se confirment, la prise en charge de la Ville sera de euros TTC sur les euros TTC de la construction. On est bien loin des chiffres pharaoniques annoncés par l’opposition. « Restent les coûts de fonctionnement d’une structure qui doit – bien évidemment – être ouverte au public le plus largement possible : les équipes en charge du projet les étudient avec minutie dans un souci de rationalisation et de mutualisation. « Que les Grassois donc se rassurent : tout sera mis en oeuvre, dans un esprit de saine gestion, pour faire de la médiathèque un lieu de connaissance, de convivialité et de partage intergénérationnel en garantissant dès l’ouverture le meilleur accueil possible. Les fâcheux, même s’ils sont obligés de convenir que le projet est magnifique, se garderont bien de le dire. Nous nous passerons de leur aval. » Fâché le maire !