Mélanie Astles, Azuréenne et première femme pilote sur le circuit

«Mel 33» – c’estson pseudo posé sur la carlingue de son monomoteur – va bientôt fêter ses 36 ans, mais cumule déjà 4 000 heures de vol. Elle sera bientôt aux commandes d’un A320 de la compagnie Air France. Reine de la voltige, elle est surtout l’unique femme sur le circuit de la Red Bull Air Race. L’an dernier, elle s’est hissée à une très belle 5e place au classement général alors qu’elle avait participé à 6 épreuves sur les 8 du championnat. Et son sourire et son tempérament ont remporté tous les suffrages sur le plateau. Née en Angleterre, elle est arrivée sur la Côte à l’âge de 3 ans, elle rêvait de pouvoir montrer à son public et ses proches l’étendue de son talent dans le cadre de cette épreuve folle. Dès aujourd’hui, ce voeu sera exaucé. Avec, pourquoi pas à la clef, une victoire dans sa catégorie, la Challenger Cup.

re étape chez vous, sur la Côte, c’est beaucoup de pression ?

C’est surtout beaucoup de joie, d’émulation.

Votre parcours est étonnant ?

Après avoir arrêté mes études à Monaco, je suis partie bosser dans une station-service à Roquebrune-Cap-Martin. Puis, comme manager dans toute la France dans ce domaine. J’ai appris à voler à  ans dans la région lyonnaise. Mais j’ai eu le déclic dès - ans en assistant à un meeting aérien. Le film L’Histoire sans fin a beaucoup joué aussi avec ses belles images de survol.

Comment rester zen pendant ces incroyables évolutions aériennes?

On fait des entraînements où on simule des pannes moteur au raz du sol; on fait des stages où l’on apprend à sortir de l’avion sous l’eau ; tout est basé sur la sécurité, même le principe de pouvoir passer à la catégorie supérieure Master Class. Ils cherchent des gens qui ont la tête sur les épaules. Celui qui voudrait faire le fou serait vite recadré!

Combien coûte un avion comme le vôtre? Et une saison ?

Environ   € l’avion, et la saison entre  et , M€.

Voler en course et transporter des passagers, ça n’a rien à voir ?

Dans tous les cas, il faut rester concentré sur ses procédures, sa mission.

Vos objectifs de course ?

Dire que « c’est de gagner », c’est se mettre une pression immense sur le dos. Je veux voler proprement, avec le sourire, me faire plaisir et bien passer entre toutes les portes.