Andrea Nahles, première femme élue à la tête du SPD allemand
Le Parti social-démocrate (SPD) allemand a élu samedi à sa tête l’ancienne ministre du Travail Andrea Nahles, qui devient la première femme à présider la plus vieille formation politique du pays, avec pour mission de la sortir de la crise. Au cours d’un congrès extraordinaire à Wiesbaden (ouest), Andrea Nahles, une mère célibataire de 47 ans, a obtenu 66% des voix au sein du parti de centre-gauche, face à l’ancienne policière et maire de Flensburg Simone Lange.
Recoller les morceaux
« Aujourd’hui, lors de ce congrès du parti, nous brisons le plafond de verre au SPD », s’est-elle félicitée. Andrea Nahles remplace Martin Schulz, porté à la tête du parti en mars 2017 avant de le conduire à sa plus cuisante défaite électorale le 24 septembre et d’être poussé sans ménagement vers la sortie en février par ses « camarades ». Pour la première fois, les deux plus grands partis nationaux allemands sont dirigés par une femme, avec Angela Merkel chez les conservateurs. Les femmes occupent aussi des postes-clés à la tête de la gauche radicale, des écologistes et de l’extrême droite. Il reviendra à Andrea Nahles de recoller les morceaux dans une formation très divisée, qui s’est embarquée à contrecoeur dans une troisième « grande coalition » avec la chancelière Angela Merkel. Dans son discours dimanche, Andrea Nahles a promis de lutter pour plus de justice sociale en Allemagne. « La solidarité est ce qui manque le plus dans ce monde globalisé, néo-libéral et ultra-numérisé », a-t-elle affirmé. Elle a également affiché sa détermination à enrayer la montée du parti populiste d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), estimant qu’il s’agissait d’une bataille « pour préserver la démocratie ».