TENNIS Toujours aussi jeune
Le temps ne semble pas avoir d’emprise sur Rafael Nadal vainqueur 13 ans après son premier succès en Principauté
LE es images de toutes ses victoires en Principauté ont défilé hier sur l’écran géant, derrière le court Central, au moment de la remise des prix. Le visage a pris quelques rides, les cheveux ont raccourci, mais 13 ans après son premier succès, c’est toujours le même sourire qui s’affiche sur le podium protocolaire. Rafael Nadal défie le temps et étire un peu plus ses records année après année. Le Majorquin a commencé à s’imposer en Principauté en tout jeune adulte de 18 ans et il continue à écraser le monde du tennis à bientôt 32 ans, un âge où bon nombre de ses contemporains ont déjà rangé les raquettes. Comment une telle longévité à ce niveau s’explique-t-elle ? « C’est insensé », nous avait dit Paul-Henri Mathieu, il y a quelques jours. Effectivement, il n’y a rien de rationnel ou du moins de comparable dans l’histoire de ce sport sur terre battue. «Depuis que le tennis existe, il n’y a jamais eu quelqu’un d’aussi fort sur cette surface », détaillait le jeune retraité, mettant en avant son « envie intacte ». « C’est un passionné de tennis et il aime toujours autant son sport », corrobore Fabrice Santoro. « Je répète toujours la même chose. Je mets toute la passion, l’énergie, la concentration et l’amour pour ce sport », a d’ailleurs insisté Nadal hier soir. L’envie, la passion, le
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travail on ne peut pas lui enlever. Quel autre joueur aurait eu comme première pensée de réserver un court pour continuer à taper des balles après une victoire en demi-finale ? Probablement personne. Mais tout n’a pas été rectiligne non plus dans la carrière de l’Espagnol. Rafa a dû composer avec un corps qui a grincé à pas mal d’endroits ces dernières saisons (poignet, genoux, cuisse...). À chaque fois, il est revenu au meilleur niveau. « Avec les années, j’ai perdu certaines choses et j’ai progressé sur d’autres, a expliqué l’homme aux 11 titres. J’ai adapté mon jeu au temps moderne, c’est pour cette raison que je continue à gagner ».
Pietrangeli le plus vieux vainqueur
Le temps passant, Nadal a peut-être perdu en rapidité (encore que?), mais a par exemple amélioré sa deuxième balle. Va-t-il quand même finir par céder face à la nouvelle génération qu’il a écoeurée cette semaine (Thiem, Dimitrov notamment) ? « Personne, parmi cette génération, ni parmi la précédente, n’a encore su s’élever au-dessus, mis à part Djokovic et quelques fois Wawrinka et Murray. Il faudra donc probablement attendre qu’il décline pour qu’un nouvel ordre s’installe », analysait