Union et solidarité face à l’adversité
En haut, il y a Michel, Madleen, François, Laëtitia, Bruno, Dominique, JeanClaude, Denise, Cyril, Cathy… 65 riverains, dont près d’une cinquantaine permanente qui s’unit et s’organise au mieux, mais ne rejette pas toute aide bienvenue. En bas, il y a Claudie, Pascal, Joëlle, Georges, Natacha, Eric, Christine, Michel, Nadine, Frédéric… Un très grand nombre de Sospellois ou même extérieurs prêts à aider d’une façon ou d’une autre. Physiquement ou financièrement. Pour centraliser les besoins et les propositions d’aide, Florence Sébille ne ménage pas temps et efforts en collaboration étroite avec les voisins et la municipalité, dont l’élue riveraine Cathy Clermont. À 50 ans et malgré ses difficultés de santé, l’habitante met son expérience et son optimisme au service de la communauté. Le téléphone avec 3G ne s’arrête pas. «En recensant et en relayant les informations par sms, mails ou facebook, il s’agit pour moi d’apporter mon aide pour soulager et réconforter les voisins de manière concrète. Apaiser pour construire des solutions dans l’immédiateté et dans l’avenir. Un tel événement impacte nos vies, chacun gérant le stress à sa manière, mais régénère aussi avec de nouvelles rencontres. » Cette solidarité, Jacques Denaix en fait preuve aussi. L’entrepreneur en restauration de patrimoine s’active sur le terrain. « J’essaye d’apporter toute l’aide logistique que mon entreprise le permet avec connaissances, contacts, matériels et outils. Le courage, on en a. Et on commence à réfléchir aussi, dans notre organisation, au-delà du court terme. Voire à préparer déjà un peu les choses pour l’hiver prochain. » Tandis que Michel Ghirardi et Dominique Vogel s’interrogent sur l’eau, Pascal Robinet s’inquiète sur sa fatigue physique. Jean-Claude Guidi, exploitant et commerçant, se demande quel sera l’avenir pour son entreprise et son atelier de conditionnement bloqués dans le transport des marchandises destinées à la vente. Le jeune couple François et Madleen sont fatigués moralement avec une maison achetée il y a seulement trois mois, désormais isolée, tandis qu’un projet professionnel reposait dessus avec un crédit jusqu’en 2 040. Pour eux et les autres, la solidarité sospelloise répond présente. Reste à espérer qu’elle durera dans le temps.