Nice-Matin (Cannes)

« Les Barraques vivent encore ! »

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Son quartier, José Boyera, 74 ans, l’adore, et avec ses deux amis d’enfance, Gilbert Mogini et Jean-Claude Russo, ils se nomment « Les Barraquian­s ». Ensemble, ils se retrouvent souvent au fameux Bar de l’Univers, où José fut propriétai­re après son père qu’on appelait « Paturon ». D’ici, il veille sur les traditions. « Les Barraques vivent encore ! », clame-t-il, farouche. « Le quartier est pareil. Il y a juste l’immeuble de la pharmacie et celui qui est au carrefour du boulevard Courteline qui n’existaient pas. Il y a eu pas mal de nouveaux venus aussi, mais ils se sont adaptés. Mais attention, tout le monde dit bonjour. Même les jeunes. Sinon, ils ne restent pas. Et que vous soyez député, maire, évêque ou charcutier, tout le monde est pareil… On reçoit même les parisiens ! », rigole-t-il. « Même si, avec leur accent pointu, ils nous crèvent l’oeil ! », complète Jean-Claude, hilare. Ces trois-là sont intarissab­les, amis inséparabl­es, depuis l’époque des culottes courtes. Bien sûr, l’époque change. Mais ils apprécient ce qu’ils ont réussi à garder. « C’est bien que la fête de la St-Barthélémy soit revenue ici, l’année dernière, là où elle a toujours été. On a eu 300 personnes ! Et puis, on a la chance d’avoir trois locomotive­s dans le quartier : la Mouginoise des Pains, la Grange au Val et la boucherie Lerda. Ça attire un monde fou. » Pour le présent, comme pour l’avenir, le moral des troupes est au beau fixe. L’endroit est très spécial. En contact direct avec le ciel, si on en croit José : « Comme je le dis souvent, à Mougins, on ne meurt pas. On monte simplement à l’étage du dessus… »

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