Arsenal - Atlético Wenger veut finir en beauté
Une finale pour sa sortie : bredouille avec Arsenal sur la scène continentale, Arsène Wenger va tenter de prouver qu’il a encore le feu sacré contre l’Atlético Madrid en demi-finale aller d’Europa League, pour sa dernière européenne à l’Emirates Stadium. Arsenal a eu peu de temps pour digérer la nouvelle du départ prochain de l’Alsacien, voilà l’ogre colchonero qui se profile et qui veut empêcher le Gunner depuis 1996 de partir pour une bonne note. Poussé dehors par les supporters, et sans doute par les dirigeants du club selon la presse britannique, Wenger s’est effacé la semaine dernière. Le Français a confié se retirer pour unir des fans, exaspérés par les années sans titre (le dernier date de 2004) et les récents résultats médiocres. Le timing de la décision a sans doute aussi été choisi pour provoquer un électrochoc, histoire d’unir les supporters autour de ses adieux et les faire enfin revenir dans un stade qu’ils ont déserté depuis quelques semaines. Car cette petite Coupe d’Europe est cruciale pour les Gunners : après une saison quelconque de Premier League, Arsenal (6e, sous la menace de... Burnley) n’a plus aucune chance de se qualifier pour la Ligue des champions grâce au championnat. Une nouvelle absence en C1, après 19 présences consécutives ferait tache...
“Ce
n’était pas ma décision... ”
De Arsène Wenger, à propos de son départ d’Arsenal. ce soir. Il a tout d’une star : le look, avec cette barbe de méchant de Tintin et ses shorts baissés sur les genoux, le surnom ‘‘Mitro’’, et bien sûr les buts. Ils tombent de plus en plus régulièrement. L’ancien buteur du Benfica a enfin trouvé le chemin des filets, sauveur à Toulouse (-), ou tragique contre Lyon où son égalisation a été effacée par le but vainqueur de Memphis Depay (-). Mais il semble s’être débloqué, à l’image de cet enchaînement crochet/frappe enroulée plein de confiance pour marquer à Troyes (-), ou ce doublé en trois minutes contre Lille (-), avec une tête décroisée d’école. Le déclic est venu contre Metz (-), où Dimitri Payet lui a offert une passe décisive alors qu’il pouvait aisément marquer luimême. « Merci Dimitri », a lancé Mitro en zone mixte après le match, en français. « J’ai voulu en tant que capitaine et passeur le faire marquer parce que les attaquants marchent à la confiance, raconte Payet. Ona tous voulu chacun son tour aider Kostas. » « Je ne veux pas être un héros, plaide Mitroglou. Si j’ai la chance de marquer et que cela aide l’équipe, très bien. Mais je ne me mets pas en tête d’être le sauveur. » Un but décisif contre Salzbourg ajouterait quand même à coup sûr à sa légende naissante.