Sanctions US: Paris, Berlin et Londres prêts à riposter
Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May ont mis hier de nouveau de nouveau en garde les États-Unis contre des sanctions commerciales vis-à-vis de l’Europe, estimant que l’Union européenne « doit se tenir prête à réagir, le cas échéant, avec efficacité et célérité ». « Les trois dirigeants souhaitent que Washington ne prenne pas de mesures contraires aux intérêts transatlantiques », selon un communiqué publié hier par l’Élysée à l’issue d’un entretien téléphonique, la veille, entre le président français, la chancelière allemande et la Première ministre britannique. Cette semaine, M. Macron et Mme Merkel se sont succédé à Washington pour tenter de convaincre le président américain Donald Trump de préserver l’UE de sanctions commerciales. Plusieurs pays, dont le Canada, le Mexique, l’Union européenne et la Corée du Sud, ont bénéficié d’exemptions aux taxes de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium annoncés en mars par l’administration américaine. Mais celles-ci arrivent à expiration le 1er mai et pourraient ne pas être renouvelées. Larry Kudlow, principal conseiller économique de Donald Trump, a d’ailleurs signifié jeudi que l’UE devait faire « des concessions » si elle voulait échapper à ces droits. Les Européens ont eux dit et répété que, sans exemption, des mesures de représailles viseront des produits emblématiques américains.