Nice : ça se complique...
Saint-Etienne et Rennes ont gagné lors de cette 35e journée, éjectant le Gym du top 6. Avant les déplacements ô combien périlleux à Marseille et Lyon, les Niçois ne sont plus européens.
Et qui c’est qui a fait la très mauvaise affaire du weekend ? C’est l’OGC Nice, malheureusement, qui a vu hier Rennes batailler pour battre Toulouse, l’éjectant du top 6 et, donc, d’une éventuelle qualification européenne. A trois journées de la fin, rien n’est figé, mais ça ne sent pas très bon quand même, d’autant que le Gym doit se rendre à Marseille et à Lyon avec l’obligation de ramener des points. S’il n’y parvient pas, l’Europe lui filera sous le nez pour la première fois depuis 2016, ce qui ne sera pas une catastrophe mais un vrai coup d’arrêt dans la progression du club.
Souquet : « Il faut savoir remporter ce genre de match »
A Strasbourg, où les Niçois ont joué une mi-temps sur deux, comme trop souvent cette saison, il ne fallait vraiment pas gâcher, n’en déplaise à Lucien Favre qui déteste ce genre de raccourcis. « C’est facile comme raisonnement de dire il faut gagner ici, il faut gagner là-bas », a lâché le Suisse. On est d’accord, mais cela paraissait largement dans les cordes de ses joueurs de prendre trois points en Alsace. « Il faut savoir remporter ce genre de match quand on veut jouer l’Europe, a justement dit Arnaud Souquet. C’est embêtant, mais on aurait pu repartir avec zéro point. Toutes les équipes ne jouent pas comme nous, il faut savoir s’adapter. On a joué deux mi-temps, la première n’était pas bonne. On s’est fait secouer, on a été bouffé de partout. Du coup, on est moins bon techniquement, moins précis dans nos passes. » En effet, le premier acte niçois à la Meinau a été d’une médiocrité confondante sur tous les plans. La palme est tout de même revenue à Marlon qui a été en grande difficulté et sorti à la mi-temps. Sur le banc depuis le déplacement à Troyes (1er avril), sans que ce ne soit tout à fait justifié, Malang Sarr a enfin rejoué et plutôt bien. Du coup, Dante est passé axe droit, ce qui n’a eu aucun impact sur son niveau de performance. Le capitaine brésilien a même été le meilleur Niçois à Strasbourg, et de loin ! Dans un tout autre registre, Mario Balotelli a également servi un match de bonne facture, même s’il est passé tout près de l’expulsion. Or, c’est plutôt bon signe de le voir s’emporter pour un oui ou pour un non et se chauffer avec la terre entière. Cela signifie qu’il est investi et dans son match. Sans les prouesses d’Oukidja dans sa cage, il aurait offert les trois points à son équipe. Croisons les doigts pour qu’il garde cette envie féroce de batailler jusqu’au samedi 19 mai et le déplacement à Lyon face à un adversaire qui jouera pour une deuxième place, rien que ça... « Il nous reste des gros matchs, on le sait. Est-ce mieux ? Je n’en sais rien. » Ce que l’on sait, en revanche, c’est que Nice n’a plus son destin en mains depuis qu’il est rentré tout penaud de la Meinau.