Inquiétant dérapage
En marge de la manifestation du er-Mai à Paris, individus cagoulés ont incendié des magasins et jeté des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre. Selon la police, « blacks blocs » ont été interpellés après de violents affrontements. Des déb
Les casseurs décrédibilisent tout »: la manifestation parisienne du 1er-Mai était perturbée par de nombreux militants d’extrême gauche, qui ont causé des dégradations et affrontés les forces de l’ordre, incitant la préfecture de police à demander aux syndicats de changer d’itinéraire. Partie vers 15 heures, la manifestation a très rapidement changé de tournure, bloquée par la présence de quelque « 1 200 Black Blocs » recensés par la préfecture de police, sur les 14 500 personnes venues hors cortège syndical.
Un McDonald’s saccagé
Côté syndicat, la police a recensé 20 000 manifestants et la CGT 55 000. Face aux affrontements et dégradations, les forces de l’ordre ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes et deux lanceurs d’eau. De nombreuses dégradations ont été commises sur le trajet, dont un restaurant McDonald’s saccagé et plusieurs véhicules brûlés. Rassemblés autour de banderoles comme « Premiers de cordée, premiers guillotinés », les militants encagoulés criaient « Tout le monde déteste la police » ou encore, « Paris, debout, soulève-toi ». Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a condamné « avec fermeté » ces « violences et dégradations », affirmant sur Twitter que « tout est mis en oeuvre pour faire cesser ces graves troubles à l’ordre public ». Face à l’impossibilité pour la manifestation syndicale de se dérouler comme prévu, beaucoup devant reculer face aux gaz lacrymogène, le préfet de police de Paris a « invité » les organisateurs - CGT, Solidaires, la FSU et des fédérations franciliennes de FO -- à modifier l’itinéraire, ce qu’ils ont fait. Les premiers ont finalement atteint sans incident la place d’Italie peu avant 18H00.
Division syndicale
Côté syndical, la banderole de tête annonçait « Un premier mai revendicatif, combatif; contre la remise en cause des acquis sociaux, la sélection à l’université; pour le progrès social, la paix, la solidarité internationale ». Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a regretté que FO et la CFDT aient boudé l’appel de sa confédération. Hier, le préfêt de police de Paris a annoncé l’arrestation de 200 personnes en marghe du défilé.