« Reporter les régies sur les artificielles »
Jean Leonetti, maire d’Antibes-Juan-les-Pins
Quid de l’épi Lutetia ?
Seul un concessionnaire s’est mis en liquidation judiciaire. Les autres, et je les en remercie, jouent le jeu de la transparence et de la qualité. L’État démolira donc les deux lots en liquidation. Une incertitude : l’amiante. Les diagnostics ont lieu en ce moment. (voir encadré)
Doit-on s’attendre à y voir une plage en régie ?
Oui. Deux plages n’avaient pas été attribuées faute de candidat. Or une plage concédée, en régie, est comptée dans le quota : 80-20. Ainsi, Richelieu (pinède), comme les autres, vient impacter le pourcentage si on la laisse comme telle. Donc, nos régies on va les reporter sur les plages artificielles.
Celle de la Garoupe aussi ?
Ce n’est pas pareil. On est dans une situation où l’on a des AOT (autorisation d’occupation temporaire) avec des plages naturelles devant. En 2020, il y aura 2 types de plages : un concessionnaire sur le domaine public communal pourra avoir devant son lot soit une plage naturelle soit une DSP. Cela pourra donner une alternance en faisant perdurer l’activité restauration qui se fait presqu’exclusivement sur le domaine public communal.
Juan 2020 : on en est où ?
J’y travaille avec les plagistes à cause de la loi Pinel. Elle valide un fonds de commerce. La majorité des plages naturelles se trouvent sur le domaine public communal. C’est important, on est en train de définir le trait de cote avec les services de l’État. À côté de cela, la Ville défend l’idée que le Belles Rives est une plage artificielle : il n’y en a jamais eu ici. S’il sort du quota des plages naturelles, ça laisserait plus d’espace pour les concessions et amènerait un équilibre puisque si l’on associe ces deux éléments : on aurait pratiquement 50% de plages publiques et 50% de plages privées. Ce qui est un meilleur équilibre à mes yeux pour Juan dans cette zone. Je veux que cette décision soit prise au début 2019 pour que les établissements puissent travailler dans la durée. Puisque si l’on parle fonds de commerce, cela signifie qu’il peut être vendu et, si on le supprime, il peut être indemnisé. Concernant cette partie-là, on devrait avoir une nouvelle organisation plus apaisée que ce que l’on a connu sur Courbet et Lutetia.
Ah oui ?
Ce seront des discussions passionnées, financières… Si on est intelligents, on peut être tous gagnants en ayant des plages naturelles, concédées et une activité économique persistante.