Nice-Matin (Cannes)

Bijou en rade ?

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Si les plages de la Croisette préparent leur révolution esthétique pour 2020 avec toitures en teck, on peut dès cette saison profiter de plus d’espace sous le soleil pour bronzer sur son matelas ! Car 80 000 m3 de sable acheminés cet hiver permettent de quasiment doubler la largeur du rivage dans la fameuse baie cannoise, passant de 25 à 40 mètres. Un coût de 10 M€ financé à 50% par les plagistes et 50% par la Ville.

, M€ par plagiste

«Ces nouveaux espaces permettent plus de plénitude, de place pour les enfants, donc plus d’attractivi­té. On peut s’attendre aussi à davantage de plages privées ouvertes le soir cet été pour rééquilibr­er les pertes d’exploitati­on liées aux prochaines fermetures pour travaux » indique Olivier Rotondaro, gestionnai­re de la plage familiale le Rado et président du syndicat des plagistes de Cannes. Car la première phase du méga chantier débute à la mi-septembre. Avec pour chacune des vingt concession­s concernées, un investisse­ment coquet avoisinant 1,5 M€! À Cannes, force est de constater que l’applicatio­n du décret plage ne crée guère de remous sur cette anse artificiel­le. « Les socioprofe­ssionnels cannois (plagistes, restaurate­urs, taxis) ont dans l’idée de faire avancer la 2e ville de congrès après Paris et ont un esprit de symbiose, analyse Olivier Rotondaro. La ville nous a demandé de centralise­r avec un architecte commun pour favoriser un meilleur flux. Si la ville est gagnante, les plagistes sont gagnants !».

Deux plages privées supprimées

Pour ce qui est du récent renouvelle­ment des concession­s, «nous devions perdre huit plages privées, finalement, c’est quatre» rappelle Thierry Migoule, directeur général des services de Cannes. Rayées de la carte balnéaire cet été : les plages les Dunes, Soleil, un des deux lots du Martinez et la régie municipale, toutes situées à l’extrémité Est de la Croisette La grande majorité des exploitant­s ont été maintenus. Sauf deux. Exit le mythique Baôli Beach qui a laissé sa place au Palais Stéphanie Beach. Finie, la Plage Royale remplacée par La Môme Beach. À Cannes, les adeptes de la bronzette à l’oeil ne sont pas oubliés. Deux grandes plages publiques s’étendent donc désormais aux deux extrémités de la Croisette, Macé, devant le Palais des Festivals et Zamenhof, du ponton du Martinez à la roseraie... Une seule plage privée est encore en attente de son avenir : Bijou Plage. Une institutio­n familiale depuis 30 ans. Retoqué en janvier, le dossier de l’actuelle gestionnai­re Nathalie Disotto devrait être réexaminé en juillet. « Si je ne suis pas choisie, je ferai un recours en justice. Et je me battrai pour ma plage » assure celle qui gère le lieu avec sa mère Colette, après la disparitio­n de Gaëtane, sa grand-mère, figure historique de Bijou Plage.

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Il faudra attendre  pour l’homogénéit­é esthétique des plages de la Croisette. (Photo Patrice Lapoirie)

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