Nice-Matin (Cannes)

Ste-Marguerite : Génération.s  écrit (aussi) à Nicolas Hulot

- E. F.

e

Violences du er-Mai : Tabarot met en cause la sortie « prématurée » de l’état d’urgence

La députée Michèle Tabarot a réagi aux actes de violence qui ont eu lieu à Paris, lors du défilé du erMai. Elle les dénonce et analyse : « Cela illustre malheureus­ement ce que nous redoutions depuis plusieurs mois. En effet, dans ses déclaratio­ns, le préfet de police de Paris a expliqué ne plus disposer des mêmes moyens qu’il y a quelques mois pour contrôler les accès et encadrer les manifestat­ions. Ce qui a changé aujourd’hui, c’est que notre pays n’est plus sous le régime de l’état d’urgence alors que les menaces et les tensions sont toujours aussi fortes. Ce qui a changé, c’est que la police ne peut plus délimiter de périmètres, définir les entrées et procéder aux vérificati­ons nécessaire­s pour assurer la sécurité de chacun dans et autour des manifestat­ions. Surtout, ce qui a profondéme­nt changé, c’est que les décisions récentes du gouverneme­nt ont fait reculer la sécurité des Français comme jamais depuis des années. Car, contrairem­ent à ce que revendique à tort le gouverneme­nt, poursuit la députée, aucune loi n’est venue compenser la sortie de l’état d’urgence. Les forces de l’ordre – dont je veux saluer le courage et la maîtrise face aux casseurs – ont aujourd’hui moins de moyens juridiques, moins de capacité d’action mais elles subissent toujours plus de menaces. » Pour elle, « la loi doit évoluer sans délai pour améliorer les capacités de surveillan­ce, permettre les contrôles à l’entrée des cortèges et veiller aussi à en écarter les individus dangereux. Il faut aussi la plus grande mobilisati­on et la plus grande sévérité pour appréhende­r les coupables, les traduire en justice et démanteler leurs organisati­ons. C’est un enjeu de sécurité, mais aussi de restaurati­on d’une autorité de l’État bien mal en point, confrontée aux défiances permanente­s de ces groupuscul­es extrémiste­s. »

Les communiste­s pleurent l’un des leurs

Les communiste­s et syndicalis­tes grassois ont été nombreux à rendre hommage à leur camarade Joël Guillaume, décédé récemment à l’âge de  ans. Celui-ci avait travaillé pendant  années au centre hospitalie­r de Grasse dont il était le secrétaire de la section syndicale CGT et l’administra­teur élu du personnel. Joël Guillaume avait également été secrétaire général de Le mouvement Génération.s  Rive Ouest qui représente, à l’ouest de notre départemen­t, le mouvement créé et animé au plan national par Benoît Hamon, dit à son tour nourrir une vive inquiétude « liée à la cession d’une parcelle de l’Île Sainte-Marguerite. » Son coordinate­ur, Jean-Pierre Cochart (notre photo), vient ainsi d’écrire au ministre Nicolas Hulot, emboîtant le pas à d’autres personnali­tés, parmi lesquelles David Lisnard, le maire de Cannes (nos éditions du  mai). Évoquant les îles de Lérins, « ces archipels qui sont un joyau de la Côte d’Azur et un bien d’exception », il rappelle que « la ville de Cannes, à ce titre, a engagé une démarche

l’Union locale des syndicats CGT de Grasse et Région. «Il était depuis sa jeunesse un militant convaincu et fidèle du Parti communiste, rappelle Ange Mercado. Néà Châlons-sur-Marne (aujourd’hui Châlons-en-Champagne) il y avait fait ses études et, très jeune, avait adhéré aux Jeunesses communiste­s avant d’en devenir le responsabl­e. Il militera notamment avec Jean Reyssier qui sera maire communiste de Châlons de  à , conseiller général et député. Joël Guillaume s’est ensuite installé à Antibes puis à Grasse, entrant comme Infirmier en psychiatri­e au centre hospitalie­r de Clavary, en octobre . » Rappelons enfin que ce militant actif au sein de la section de Grasse du Parti communiste français, avait été candidat aux élections municipale­s de  sur la liste d’union de la Gauche conduite alors par le Dr Claude Mayaffre. Notre rédaction s’associe à la peine de sa famille et de ses proches et, en ces circonstan­ces, leur présente ses condoléanc­es attristées.

Lachenmaie­r : un brin de causette avec les marcheurs

Le député suppléant de la e circonscri­ption et maire du Mas, Fabrice Lachenmaie­r, a retrouvé afin de les inscrire comme patrimoine mondial auprès de l’UNESCO. » Pour Jean-Pierre Cochart, « la valeur patrimonia­le et environnem­entale qu’est ce site insulaire d’exception, protégé par la réglementa­tion environnem­entale nationale et internatio­nale, également ouvert au public et dédié à la jeunesse, rend inconcevab­le et inacceptab­le de valider ce choix du gouverneme­nt de vouloir céder ce bien au plus offrant, qu’il soit un particulie­r ou une société commercial­e, pour en faire une exploitati­on purement privée, voire lucrative. « Cette démarche engagée par l’État est totalement contraire à l’intérêt environnem­ental et public du site « Fervent défenseur de la cause européenne, il me semblait important de les accompagne­r dans cette initiative originale, permettant de recueillir nombre de témoignage­s des habitants sur leur perception de l’Europe et de sa constructi­on en vue d’élaborer le programme que nous défendrons l’an prochain pour les élections européenne­s », commentet-il. Selon lui, « ce porte-à-porte rencontre un écho favorable dans nos Monts d’Azur ce qui démontre, une fois de plus, l’intérêt de nos concitoyen­s pour la consultati­on directe. »

Bernard Brochand défenseur des abeilles

Bernard Brochand a souhaité saluer la position de l’Union européenne concernant l’interdicti­on de trois néonicotin­oïdes jugés dangereux pour les abeilles. Membre du Comité de soutien des élus à l’abeille (mais oui), le député se réjouit de cette position qu’a su adopter l’Europe. Rappelons que le  avril dernier, un vote regroupant  pays membres sur , dont la France, a conduit la Commission européenne à interdire trois des principaux insecticid­es néonicotin­oïdes, des pesticides considérés comme dangereux pour les abeilles, largement utilisés dans les cultures. Un bémol toutefois : « Même si la loi française va plus loin que la position de l’Europe, attendu qu’elle prévoit l’interdicti­on de tous les néocotinoï­des dès le er septembre prochain, il est toutefois regrettabl­e qu’il faille attendre pour voir la loi française s’appliquer en la matière et qu’il est toujours possible de formuler des dérogation­s jusqu’en juillet  », souligne Bernard très sensible de l’île Sainte-Marguerite situé sur la commune de Cannes, d’autant que cette municipali­té lutte à sa préservati­on par la mise en oeuvre d’une politique de respect de l’environnem­ent et de l’écosystème naturel permettant à la faune et à la flore d’être préservés. « Nous attirons votre attention et nous souhaitons votre interventi­on pour influer sur ce choix qui ne correspond pas aux valeurs que vous défendez », insiste l’intéressé auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire qui, pour l’instant n’a pas vraiment arbitré le débat et n’a d’ailleurs toujours pas répondu aux courriers de David Lisnard. Brochand. Pour qui la position du gouverneme­nt n’est pas claire... « En juin dernier, le ministre de l’Agricultur­e Stéphane Travert avait proposé que l’interdicti­on des néonicotin­oïdes soit remise en cause, aussitôt contredit par son collègue de l’Écologie Nicolas Hulot et par le Premier ministre. Soucieux de la situation difficile dans laquelle se trouvent de nombreux apiculteur­s face à la mortalité de leurs abeilles et donc à la chute de la production française, j’avais attiré l’attention, par l’intermédia­ire d’une question écrite, du ministre de l’Agricultur­e et de l’Alimentati­on, sur la nécessité d’assurer une meilleure traçabilit­é du pays d’origine du miel consommé en France. » Brochand, qui se dit « attaché profondéme­nt à la sauvegarde de ces pollinisat­eurs », estime que « l’abeille est une actrice majeure de l’environnem­ent et de l’agricultur­e. En France, depuis , près de  % des colonies d’abeilles disparaiss­ent chaque année. En  ans,   apiculteur­s ont cessé leur activité. De  à , la production nationale a été divisée par trois et les importatio­ns ont triplé. Je souhaite que dès maintenant, des études scientifiq­ues soient menées sur d’autres néonicotin­oïdes, afin de mesurer leur toxicité et, si nécessaire, les faire interdire par les instances européenne­s ainsi que la France. » Une position que nos amies à dard applaudiss­ent de leurs deux paires d’ailes.

Le plan Borloo séduit Erick Elbaz

Le référent d’Agir , Erick Elbaz, approuve les grandes lignes du Plan Borloo en faveur des quartiers, dévoilées ces jours-ci. « En effet, nous dit-il, pendant plus de  ans les gouverneme­nts successifs n’ont jamais pris cette question sociétale à bras-le-corps, en évinçant la problémati­que sociale de tous les programmes politiques. Aujourd’hui, même si tout n’est pas parfait et que se pose la question du coût budgétaire, ces mesures ont le mérite d’exister. À nous citoyens, aux élus, de continuer à avancer dans ce sens. « Nous ne pouvons faire semblant de ne pas nous satisfaire, quand un plan d’action existe. Il faut l’accompagne­r, et Agir ira dans ce sens. Par le biais de notre cofondateu­r Frédéric Lefebvre, nous souhaitons aller plus loin, en prônant un plan d’action rural. »

Desens a la mémoire longue

Juste avant la venue de Marine Le Pen à Nice, le sénateur Henri Leroy, ex-maire de Mandelieu, s’était fendu d’un tweet dans lequel il disait ceci : « Tout simplement je suis contre la venue de dirigeants FN à Nice. » Voilà qui n’a pas échappé à son opposant le plus farouche, Jean-Valéry Desens, qui a sauté sur l’occasion pour réagir : « Surprenant­e déclaratio­n en vérité, puisque c’est le même homme qui accueillai­t, il y a deux ans, le dirigeant FN de sa propre ville dans son groupe majoritair­e (Cédric Aimasso, Ndlr). En effet, en avril , alors qu’il était maire, il intégrait à son équipe le candidat tête de liste FN contre lui aux élections municipale­s de  à Mandelieu-La Napoule, lequel était alors en désaccord avec les équipes locales du FN et avait tout juste décidé de quitter son parti. Mais le sénateur Henri Leroy est un adepte de ce genre de contradict­ions... Personne n’a oublié sa déclaratio­n faite le  janvier  dans NiceMatin : “Cela fait dix fois que l’on me propose d’être sénateur. Si je fais ça, je crache sur toute ma vie. Je ne vends pas mon âme.” » Il a la mémoire longue, Desens. Ou de bonnes archives, bien classées.

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 ??  ?? avec un plaisir non dissimulé ses amis Marcheurs à Saint-Auban dans le cadre de la vaste enquête nationale intitulée « La Grande Marche pour l’Europe ».
avec un plaisir non dissimulé ses amis Marcheurs à Saint-Auban dans le cadre de la vaste enquête nationale intitulée « La Grande Marche pour l’Europe ».
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