Entre fourmi et titan, le travail d’un éditeur de proximité
À l’occasion de la sortie du roman de Patricia Civel Albert Pourcel le chasseur alpin aux ailes brisées l’éditeur Patrick Lecointe des éditions Ric (rédactionnel, innovation, communication), donne rendez-vous cet après-midi, salle de la rue du Frêne. Il vient décrire un métier qu’il exerce en marge des grandes maisons d’éditions. De l’artisanat littéraire pour être au plus près des écrivains et des lecteurs. À la tête d’une petite structure installée à Cagnes-sur-Mer, il prend le temps d’écouter et d’accompagner du projet initial jusqu’à la diffusion. Le concepteur du journal le Canard rebelle, s’est prêté au jeu des questions.
Comment passer d’une vie de baroudeur à celle d’éditeur ?
Deux déclics. Mes enfants en me disent : « Papa, écris tes histoires ». L’autre moment déterminant c’est le dossier que m’avait confié mon grand-père : son témoignage sur -. Je l’ai longtemps égaré et puis il réapparaît et une amie m’a poussé à le publier pour le centenaire de la Grande Guerre.
Vous croyez au destin ?
Oui et aux rencontres aussi. C’est sur une signature pour le livre de mon grand-père : Valère un poilu de - que j’ai connu Patricia Civel. On est resté en contact. Elle m’a parlé de son projet atypique sur Albert Purcel et à travers son histoire celle d’un village français pris dans la tourmente de la guerre. Aujourd’hui, je suis fier de ce bel ouvrage.
Comment marche Ric édition ?
Avec beaucoup d’investissement personnel et une maîtrise de tout le circuit. Je bosse à l’intuition et à la passion. Le travail d’équipe est indispensable et je m’appuie sur cette force. Je ne signe que si le courant passe et que l’auteur est prêt à apporter aussi sa pierre à l’édifice après l’édition.
L’avenir d’une petite maison telle que la vôtre ?
Évoluer constamment, innover et s’adapter au marché mais en même temps préserver la qualité. On a ouvert un département cinéma : voir Rick Montana adapter en série cela serait incroyable.