Nice-Matin (Cannes)

PÉGOMAS Silence, ça pousse! plante ses caméras sur le domaine Mul

L’équipe de tournage et le présentate­ur de l’émission, Stéphane Marie, ont fait escale, hier, sur les terres qui fournissen­t, depuis plus de 30 ans, les plantes à parfum à la maison Chanel

- PASCAL FIANDINO pfiandino@nicematin.fr

Silence, ça... tourne ! C’est une foule des plus inhabituel­les qui a investi, hier matin, l’immense domaine de la famille Mul. Et l’on ne parle pas des soixante personnes en action au coeur des six hectares de rosiers centifolia, dès le lever du soleil, à l’heure où les boutons s’épanouisse­nt. Non, eux n’étaient pas là pour cueillir. Mais plutôt pour planter, très provisoire­ment, leurs caméras dans ces champs de fleurs qui s’étalent à perte de vue. Eux ? Les membres de l’équipe de tournage de Silence, ça pousse !, émission diffusée chaque vendredi sur France 5. Emmenés par l’incontourn­able Stéphane Marie, animateur de toujours [lire plus loin]. Rien d’étonnant, finalement, tant le domaine, partenaire direct de la maison Chanel depuis 1987 pour la conception du « N°19 » et, surtout, du légendaire « N°5 », gagne à être connu. Avec ses vingt hectares, où se mêlent roses de Mai, jasmin grandiflor­um, géraniums rosat, tubéreuses et iris Palidda. Oui mais là, le timing n’a rien d’anodin... « Je voulais voir l’original, pour donner envie aux gens de venir visiter le jardin. C’est un pari magnifique », s’enthousias­me Stéphane Marie. Qui évoque ici la reconstitu­tion éphémère de 200 m2, présentée aux Tuileries, à Paris, lors de la 15e édition de Jardins, jardin ,du31 mai au 3 juin [notre édition du 28 février].

Diffusion vendredi  mai sur France 

En attendant, c’est donc en terres pégomassoi­ses que l’animateur a pu approcher la version grandeur nature. Et se rendre compte du travail titanesque abattu par la famille depuis cinq génération­s. Alors, qui de mieux que Joseph Mul et, son gendre, Fabrice Bianchi, pour faire le tour du propriétai­re ? « Ça a commencé en 1840 avec mon arrière-grandpère, sourit le premier. Et puis chaque génération s’est adaptée, en s’attachant à conserver ce patrimoine, à l’agrandir. » Il se remémore la création, à la fin des années 1980, de l’usine d’extraction, qui offre « une traçabilit­é, de la plantation à l’extraction. » Ou encore de l’implantati­on, il y a 11 ans, de l’iris Palidda, « qui met six ans avant d’être exploitabl­e : trois de culture, trois de séchage. » Avec Fabrice Bianchi, Joseph Mul évoque cette partie « recherche et expériment­ation » .Où,au contact des chercheurs et du nez de la maison Chanel, Olivier Polge, « on en apprend tous les jours », malgré une « vie entière » passée dans les champs de fleurs. Une aventure lucrative (plus de 100 tonnes récoltées par an) mais intensémen­t humaine, qui parle à Stéphane Marie. Son verdict ? Sans appel. Entre passionnés, on se comprend... « L’histoire de la culture pour le parfum, le soin apporté aux plantes, cette saga familiale... C’est fascinant et complèteme­nt dans la lorgnette de notre émission. » Découvrez l’intégralit­é de cette rencontre vendredi 25 mai sur France 5.

 ??  ?? Stéphane Marie au coeur des roseraies, aux côtés de ses hôtes d’un jour, Joseph Mul et Fabrice Bianchi (de gauche à droite), propriétai­res du domaine. (Photo P. F.)
Stéphane Marie au coeur des roseraies, aux côtés de ses hôtes d’un jour, Joseph Mul et Fabrice Bianchi (de gauche à droite), propriétai­res du domaine. (Photo P. F.)

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