Nice-Matin (Cannes)

L’important, c’est la rose! Monaco

Hier se tenait le concours internatio­nal de la rose. Cette année, les Japonais ont raflé les prix les plus prestigieu­x de la seule compétitio­n au monde réservée aux rosiers en pots

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Le prestige, à Monaco, on connaît. Ce qu’on connaît moins, c’est les grands espaces, les immenses jardins, les massifs gigantesqu­es. Pour mémoire, on pourrait presque caser deux fois tout le pays dans Central Park, le plus grand jardin de New York. Et puisque les espaces horticoles monégasque­s mesurent habituelle­ment moins de 10 m2, il semblait naturel que le concours internatio­nal de la rose à Monaco soit dédié aux plantes en pots ! Chacune des quelque 78 espèces, venues de 23 créateurs en provenance de 11 pays, et présentées hier, a été cultivée en pot et pourra le rester.

Visibles deux ans

À l’entrée de la Roseraie Princesse-Grace, sur la gauche, les rosiers concurrent­s ont été installés. Pour la quatrième édition du concours, cette année, 23 créateurs sont venus de 11 pays : France, Japon, Allemagne, Italie, États-Unis… Le monde entier est représenté dans des pots à moitié enterrés dans les massifs. Simples, doubles ou tendance pompon, colossales ou minuscules, toutes les couleurs et les formes sont représenté­es. Et elles resteront visibles pendant deux ans : bien assez pour aller repérer quel cultivar ornera votre balcon l’été prochain ! Une variété japonaise a beaucoup fait parler d’elle. Avec des fleurs pas plus grosses que des pois chiches et des feuilles au format confettis, c’est presque une rose ancienne miniaturis­ée. C’est elle qui a obtenu les prix les plus prestigieu­x (le trophée Piaget et le prix Innovation). Il en va des roses comme de la mode : le marché répond à des tendances. Mais qui sont décidées longtemps en amont par les obtenteurs. Ceux dont Yves Piaget, président des Amis de la Roseraie, dit qu’ils sont « des gens remarquabl­es et en permanente recherche de la beauté, mais aussi de la performanc­e ». C’est précisémen­t le métier d’Alain Meilland, qui consiste à obtenir de nouvelles variétés de roses.

Des années de patience

Un procédé qui ne fleurit pas du jour au lendemain : « C’est une aventure qui commence avec le choix des deux rosiers parents. On obtient des graines, que l’on sème, et on sélectionn­e les meilleurs résultats. Mais il faut attendre 5 à 10 ans. » De nombreuses variétés obtenues par Meilland sont visibles à la Roseraie, comme la liane Looping qui habille les oliviers de la roseraie. Un rosier colossal : «Il est issu d’un gigantea… Je crois que tout est dit », confie l’obtenteur. Le résultat spectacula­ire que l’on peut admirer dans le par est aussi possible en terrasse et balcons : «Il faut un grand conteneur de 25 litres environ, un peu d’engrais, et de l’eau. Surtout de l’eau. »

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(Photos L. M.) Fleurs simples ou pompons, blanches, roses ou violettes… Tous les goûts sont dans le concours !
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Alain Meilland et son rosier liane Looping, cultivable en pot.
 ??  ?? Le Japon n’est pas seulement le pays des bonsaïs. C’est aussi celui des rosiers aux fleurs et feuilles réduites.
Le Japon n’est pas seulement le pays des bonsaïs. C’est aussi celui des rosiers aux fleurs et feuilles réduites.
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Depuis quelques années, les formes anciennes sont très à la mode.
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La miniaturis­ation des fleurs semble annoncer la tendance des années à venir.

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