Monaco à une marche de l’Olympe
En battant Ludwigsbourg, l’ASM s’est offert le droit de disputer la 1ère finale européenne de son histoire. Ce sera contre l’AEK, demain, et ce sera bouillant
Athènes – Monaco. C’était la finale rêvée, elle aura bien lieu demain (20h30), dans une salle olympique qui ressemblera plus à un cratère en éruption qu’autre chose. Monaco, qui s’est fait peur au début de sa demi-finale contre l’équipe allemande de Ludwigsbourg, a su retrouver ses sensations, son basket et son adresse à temps pour s’offrir une fin de match facile... Et l’AEK, au terme d’un combat électrique face à Murcie, n’a pas tremblé lorsque le club espagnol est revenu à - 1 à 7 secondes de la sirène. Au verdict, la bagarre générale a été évitée de peu, ce qui aurait fait un peu désordre. Des deux finalistes, c’est donc Monaco qui a le moins souffert. Et pourtant, cette demie a eu le don de débuter comme un cauchemar... Stressée par l’événement, totalement privée d’adresse (3/13 aux tirs dans le premier quart-temps!), guère mieux lotie aux lancersfrancs, la Roca Team a d’abord subi le pressing et la mobilité allemande (1120, 10e). À Ludwigsbourg, l’arrière américain McNeilly trouvait les bons shoots, et en faisant faute systématiquement sur les positions de Kikanovic, le MHP Reisen s’installait en tête. Il fallait alors toute l’énergie d’Aaron Craft et la classe de Kikanovic, en particulier, pour que Monaco reste dans le match. La Roca Team se jetait à fond dans la bataille, dans un premier temps défensivement, le meilleur moyen de trouver du rythme... Et puis Gerald Robinson retrouvait ses cannes, sa patte magique, et pour la première fois, la Roca Team prenait les commandes (29-28, 18e).
Evans rassure
Gladyr et Craft en remettaient deux couches à trois points, aussitôt contestés par un deux rafales allemandes derrière la ligne... McNeilly, au buzzer, conférait au club de Bundesliga l’avantage à la pause (3638). Et de nouveau, Monaco essuyait un débours (38-44). Le moment où Chris Evans plantait un T3 qui faisait le plus grand bien. Ludwigsbourg ne le savait pas encore, mais c’était le début du déluge made in Monaco... Amara Sy, servi par Craft, se montrait immense de détermination. Monaco signait un 9-0 (47-44), Evans punissait à nouveau, Robinson griffait un gigantesque lay-up dans le trafic, et Kikanovic trouvait le moyen de trouer la cible au buzzer du 3e quart-temps (61-54). Le break était fait. Gladyr enfonçait le clou, et après un ultime baroud, Ludwigsbourg, à bout de forces, explosait complètement face au jeu rapide monégasque. Textes : François PATURLE