Nice-Matin (Cannes)

Renault paré au décollage à l’approche du Grand Prix

À l’initiative du président du GP de France, les Alpha Jet de la Patrouille de France ont accueilli une F1 cette semaine à Salon-de-Provence. Une monoplace qui roulera aussi aujourd’hui en plein coeur de Toulon pour le «Road Show» Renault

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Àses côtés, une dizaine de pilotes, tous casqués, comme lui. Autour de sa monoplace, une quantité d’ingénieurs et de mécanicien­s occupés à parfaire les derniers réglages de la bête. Et pour filmer le tout, les caméras de TF1. Sur le papier, dit comme ça, tout semblait parfaiteme­nt normal jeudi après-midi pour les grands débuts de Sacha Fenestraz en Formule 1. Et pourtant, à sa descente de la Renault E20, le jeune espoir du sport automobile français paraissait totalement incrédule. « Quand on m’a appelé lundi, je n’y croyais pas et j’ai encore du mal à réaliser », nous glissait d’ailleurs très vite Sacha. Et pour cause, la piste sur laquelle le champion d’Europe en titre de Formule 2.0 venait de faire ses premiers tours de roues en F1, n’avait rien d’ordinaire pour un pilote. Du moins pour un pilote automobile. Car oui, c’est tout bonnement sur le tarmac emprunté par les acrobates de la Patrouille de France que Sacha venait de vivre son rêve. La tête sans doute un peu dans les nuages traversés un peu plus tôt par les huit Alpha Jet de la PAF.

« On savait qu’elle était là »

À l’origine de cette idée un peu folle, au départ de cette associatio­n bien moins improbable qu’elle n’y paraît, le président du GP de France, Christian Estrosi qui souhaitait réunir deux fleurons de l’excellence française. Sitôt imaginé, sitôt fait, en un temps record, les deux champions de la vitesse que sont la Patrouille de France et Renault F1 se sont mis en branle. « On s’est associé à Renault Sport pour prévoir les horaires, mais ça s’est fait sans difficulté particuliè­re », notait le capitaine Julien, ancien pilote de chasse sur Mirage 2000, aujourd’hui intérieur droit de la PAF, et surtout passionné de F1. Un amoureux des grandes heures de la F1, un supporter d’Alain Prost dans les années 80 qui n’a malheureus­ement pas pu profiter du spectacle de la monoplace déchirant l’asphalte de Salonde-Provence et hurlant de ses huit cylindres que tous les puristes regrettent encore aujourd’hui. «À partir du moment où on est aligné, quel que soit le paysage, quel que soit l’environnem­ent, on a tous les yeux rivés sur notre leader, on est collé à sa voix et à son avion. Mais on savait qu’elle était là», concluait le pilote « heureux de voir que des Français reviennent en F1 », en citant sans hésiter une seconde Esteban Ocon, Pierre Gasly ou encore Charles Leclerc. Allez, peut-être que dans quelques années, il pourra ajouter un certain Sacha Fenestraz. Et peut-être même qu’il pourra le survoler à nouveau. Cette fois au dessus du Paul-Ricard.

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(Photo Renault Sport) Alignée sur les épreuves du championna­t du monde de F en , la E a remporté un GP et s’est installée à  reprises sur le podium.
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Laurent Seguin Photos : Sophie Donsey, Frank Muller et Renault
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