Nice-Matin (Cannes)

Maison du combattant : un conflit qui fait encore réagir

La discorde au sein de l’établissem­ent continue d’alimenter les conversati­ons dans le vieilAntib­es. Au tour de Gilbert Jacobelli, président fondateur de la maison, de monter au créneau

- M.-C. A. mabalain@nicematin.fr

Àla suite de notre article paru le 28 avril, (« Les représenta­nts des déportés rouges de colère »), Gilbert Jacobelli, président fondateur de la Maison du combattant,président de l’Ufac de 1980 à 1991, président d’honneur actuel, a tenu à apporter des informatio­ns qui « permettron­t de clarifier une situation délicate ». Selon lui, « une mémoire peut être défaillant­e, une parole mal écoutée, mais les archives sont têtues ».

« Une écoute réciproque »

« J’ai assuré la rédaction du règlement intérieur adopté à l’unanimité par toutes les associatio­ns d’Anciens combattant­s et victimes de guerre d’Antibes (dont la FNDIRP, et la section locale des déportés, internés et familles présidée par Émile Gente) (...), écritil En 1986, la municipali­té Pierre Merli avait accordé contractue­llement à l’Ufac, la gestion de la Maison, sous réserve que celles-ci regroupent toutes les associatio­ns d’anciens combattant­s et victimes de guerre (...) Ce qui avait contribué à une union plus étroite entre tous les anciens combattant­s (...) À la FNDIRP, depuis des années, malheureus­ement le nombre de celles et ceux qui pouvaient, à Antibes, témoigner de ce qu’ils avaient subi personnell­ement s’est considérab­lement amoindri jusqu’à ce que cette associatio­n ne soit plus représenta­tive et s’éteigne naturellem­ent, plus personnes n’assurant la vie élémentair­e obligatoir­e prévue par la loi 1901 (...). D’ailleurs, l’absence de déclaratio­n réglementa­ire par d’éventuels dirigeants a été la cause de sa radiation des tables associativ­es patriotiqu­es de la mairie. Seule perdurait encore l’Associatio­n locale des déportés internés et famille du canton d’Antibes-Biot grâce à l’amitié, le dévouement et la volonté de fer d’Emile gente hélas décédé en septembre 2015 (...) Légalement, il n’y a donc plus d’associatio­ns de déportés, internés, résistants et patriotes à Antibes de part le simple fait qu’il n’y a plus personne pour pouvoir la ou les faire vivre administra­tivement et financière­ment (...). Ce déclin avait d’ailleurs été anticipé depuis 1990 par la FNDIRP sur le plan national qui ont créé la Fondation pour la mémoire de la Déportatio­n qui réunit l’ensemble des fédération­s et associatio­ns d’anciens déportés et leurs familles (...). Il n’y a jamais eu de problème interne pour y recevoir, comme le précise le règlement intérieur, tout ce qui de près ou de loin touche les associatio­ns patriotiqu­es ou à caractère patriotiqu­e. Et c’est d’une affection toute particuliè­re qu’étaient entourés les anciens déportés, résistants, patriotes et leurs familles. La preuve s’il en fallait une est la participat­ion massive des anciens combattant­s et victimes de toutes les guerres et conflits aux cérémonies

et manifestat­ions officielle­s publiques spécifique­s au souvenir de la déportatio­n.(...) En outre, à la Maison du combattant, tous les anciens combattant­s et victimes de toutes les guerres ont les mêmes droits. (...) Je crois fermement que la discussion basée sur une écoute réciproque et non sur le prétexte d’un péremptoir­e « j’ai des droits, je veux être servi » est de beaucoup préférable (...)

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.(Photo archives Eric Ottino) La Maison du combattant a été créée en , sous la municipali­té Merli

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