Le clé d’or du Carlton ouvre sa boîte à souvenirs
Aussi discret que dévoué à son travail, Maxime Nerkowski, ans, est chef concierge de l’hôtel Inter Continental Carlton depuis ans.
Il est président des clés d’or de la Côte d’Azur et représente donc cette famille internationale qui regroupe à travers le monde plus de 4 000 concierges d’hôtel et 430 en France, dont une centaine sur la Côte d’Azur.
Qu’est ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?
Je ne suis pas du tout issu de l’hôtellerie, à la base. J’ai fait une maîtrise de sciences physiques. En parallèle, l’été, je faisais voiturier bagagiste dans un très bel hôtel à Aix-en-Provence. Et je me régalais, le temps passait vite. J’ai alors quitté mes études pour me découvrir une réelle passion dans l’hôtellerie.
Quelles sont vos fonctions exactes ?
J’organise les services voituriers, bagagiste, chasseurs (qui effectuent les courses des clients à l’extérieur) et
‘‘ toute l’équipe de la conciergerie constituée de personnes.
Est-ce que vous auriez une anecdote ?
Au fil du temps, rencontrer des personnes très connues [je vais peut-être casser le mythe], c’est devenu un peu banal, on en est un peu blasé, même si c’est toujours un plaisir. J’ai eu la chance d’avoir beaucoup d’affinité avec Pierce Brosnan, il y a ans. Avant d’arriver à l’hôtel, il nous avait appelés à la conciergerie et c’était tombé sur moi. La première chose que je lui ai demandée c’est : « Vous êtes le vrai James Bond ? ». Il m’a demandé d’organiser quelque chose d’assez simple, un massage pour son épouse. Et en arrivant à l’hôtel, sa première question était « Où est Louis ? ». J’étais un peu timide. Quand même, c’est James Bond. Mais j’ai finalement osé l’aborder en lui expliquant qu’il n’y avait pas de Louis mais qu’on s’était eu au téléphone. De là, il a décidé de m’appeler Louis tout le temps. Il était assez rigolo. C’est un gentleman, quelqu’un d’entier. Ce qui est fou, c’est qu’après plusieurs années, lorsque je le recroise, il se souvient de moi.
Il y a forcément des stars qui ont des exigences particulières. Les exigences, on s’y habitue et on devient un peu moins regardant. On anticipe les besoins des clients, car on les connaît et on est formés pour ça. Ça peut aller jusqu’à la pelouse sur les terrasses pour que le petit chien aille faire ses besoins !
Vous travaillez beaucoup plus pendant le FIF ?
On commence les préparatifs deux semaines avant l’événement. Durant le Festival, on travaille énormément et on reste surtout très joignable h sur , même sur nos jours de repos. C’est une période très particulière qui ne dure qu’une dizaine de jours, donc pour nous
c’est un challenge et c’est aussi l’ouverture de la saison. Il faut que tout soit parfait. On a également des clients particuliers, passionnés par le Festival du film et qui viennent de loin exclusivement pour ça.
Qu’est-ce qui différencie votre hôtel des autres ?
En , pour le premier Festival, on a été le premier hôtel à accueillir les huit journalistes qui couvraient l’événement. Du coup, il y a vraiment un lien qui s’est créé. On a eu énormément de tournages du fait du lieu emblématique. Il y a quelques années, on a fait un test en comptant le nombre de personnes qui se prenaient en photo devant l’hôtel. personnes se photographiaient chaque jour pendant le festival, entre h et h. On avait placé une personne de chaque côté parce que les gens se prennent avec le dôme, le porche, le ponton et la façade. L’architecture y est pour beaucoup parce que quand on se prend en photo devant l’hôtel, on sait directement qu’on est à Cannes.
Vous êtes le vrai James Bond? ”