Eliette Abécassis présente son nouveau roman
Anne-Marie Avi-Cagnon tient les rênes de l’association du Moulin Forvillemusée Victor-Tuby depuis près de vingt ans.
Vous suivez de près les travaux concernant le musée. Où en est-il?
M. Lisnard a confirmé avec force et courage que les travaux devraient commencer à la minovembre. Attendons.
Le point fort de ?
Outre les traditionnelles activités, nous avons réalisé un inventaire à nos frais qui montre l’importance des objets que nous possédons, plus de pièces. Des meubles, des costumes, des livres, des affaires personnelles de Victor Tuby… auxquelles il faut ajouter coiffes…
Un souhait ?
Il y a des objets de plusieurs décennies chez des habitants qui ne s’en servent plus. Il serait bien de les faire revivre soit en nous les prêtant (papiers officiels faits à chaque fois), soit par des dons qui seraient exposés au musée.
D’autres projets ?
Faire une académie basée sur un échange entre les citoyens pour pérenniser encore plus le provençal et le faire vivre.
Votre sentiment sur le projet de cession d’une parcelle de Ste-Marguerite par l’État?
Nous y sommes fermement opposés. Il faut absolument signer la pétition en ligne : www.mesopinions.com/petition/n ature-environnement/cessionetat-parcelle-ile-saintemarguerite/42252?source=social.
PROPOS RECUEILLI S PAR G.M.
Nous sommes en 1240. Saint-Louis fait brûler les Talmud de Paris en place de Grève. Il croit ainsi empêcher la propagation d’idées novatrices susceptibles de lézarder le vieux monde obscurantiste du dogme imposé. Mais comment brûler des idées, échappées dans la conscience commune ? Eliette Abécassis revient avec ce nouveau thriller ésotérique - Le Maître du Talmud - sur les sujets qui ont fait sa renommée avec Qumran, son premier roman publié en 1996 et traduit en 18 langues. « J’ai été inspirée par Umberto Ecco qui, dans Au nom de la rose, dépeint des moines qui propagent un rite subversif : le rire », décrivaitelle jeudi à la Fnac.
Les élèves de Rachi
Même thématique, même époque, mais histoire différente. Ici, les moines sont des tossafistes, les élèves de Rachi, « un des plus grands penseurs du Judaïsme ». Et la subversion se trouve dans la conception *Information produit sans engagement. Le port de Lyric est soumis à prescription médicale préalable. même du Talmud : « projet fou d’écrire un livre sur des centaines d’années par des rabbins qui se disputent sur l’interprétation de tous les sujets Jusqu'au 31 mai 2018 religieux, et, qui, pour finir, reconnaissent qu’ils ne savent pas, qu’il n’y a pas de vérité. » Cette découverte progresse au rythme d’une enquête menée par un jeune étudiant talmudiste à la suite de l’assassinat d’un enfant et de l’accusation à la va-vite des juifs.
Une clé contre la barbarie
Cette notion d’interprétation est une clé, pour l’écrivaine et scénariste, aussi professeure de philosophie, pour s’affranchir de la barbarie toujours présente : « La recherche de la vérité vient du dialogue et de la controverse », dit-elle. Et, cette particularité du judaïsme est pour elle une explication des persécutions qui ciblent les juifs à travers l’histoire et encore de nos jours. C’est une clé pour dénouer bien des pesanteurs, bien des injustices, dont celle qui pèse sur le sort de la moitié de l’humanité : « chaque époque invente une façon d’asservir les femmes. Il existe maintenant des rabbins qui refusent de leur enseigner le Talmud. » Ce roman, richement documenté, ouvre une porte : entrons-y !