Nice-Matin (Cannes)

Un service VIP sur-mesure… pour faire la différence

- TH. P.

Lui ne roule pas «pour» ni «en» Renault. Il ne jure que par la marque à l’Étoile. Sa mission semble très proche de celle des chauffeurs du constructe­ur français à Cannes. Elle est pourtant bien différente. Pour Reynald Huck, c’est un «full-time job»! Toute l’année. Été comme hiver. Pas facile de pouvoir tenir sur la durée. « Seuls les plus sérieux, les plus endurants tiennent la route.» En plein Festival, dans le feu de l’action… ce chauffeur de maître pour VIP est totalement insaisissa­ble. C’est qu’il a repris en  les rênes de la société WST (Welcome Service Transport) où il avait d’abord été chauffeur, il y a  ans. Avant d’assurer la direction d’une entreprise de transports d’autocars. Si bien qu’aujourd’hui il doit gérer, en parallèle, ses onze autres chauffeurs spécialeme­nt sur le pont pour le FIF et les gros congrès. À l’année, sa flotte se compose d’une seconde Classe S et d’un van Classe V Executive Business. Pour la quinzaine, en accord avec le loueur Sixt, il fait entrer, selon la demande, d’autres véhicules de standing dans son parc. Difficile d’imaginer à quoi peut ressembler son planning, tant il évolue d’heure en heure. Des heures qu’il ne préfère pas compter. L’endurance, on vous disait. Au dehors, le trafic est rouge sur rouge… Presque invisible, derrière les vitres teintées de sa superbe limousine Mercedes Classe S Executive, Reynald fait montre d’un flegme incroyable. « Il ne faut surtout pas faire ressentir au client le moindre stress.» Savoir attendre le passager lorsque son vol est retardé. Et, dans le même temps, ne surtout pas le mettre en retard. Son secret? [Rires] «Une bonne technique de respiratio­n». Une zénitude palpable dans l’habitacle cossu de son auto. Dans son costume taillé à quatre épingles, Reynald en jette. Sa présentati­on impeccable, son affabilité, son éloquence et sa disponibil­ité auront certaineme­nt grandement contribué à la réussite de son entreprise! Mais cela ne fait pas tout: « La conscience profession­nelle, la maîtrise d’une langue étrangère, une très bonne éducation sont de rigueur. Il faut savoir être au courant de tout. C’est l’aristocrat­ie des domestique­s. On a les clefs de la ville pour des clients aussi exigeants que les nôtres. On est des espèces de nounous. Il faut aimer les gens et avoir envie de leur rendre service. Mais sans s’immiscer dans leur vie ».

 ?? (Photo Paul-Henri Verlooy) ??
(Photo Paul-Henri Verlooy)

Newspapers in French

Newspapers from France