La rue des Serbes s’offre un grand bol d’air !
L’arrivée du tracé à double sens du BHNS, qui sera effectif le 22 mai, a été l’occasion d’une métamorphose totale de l’artère désormais plus aérée, esthétique et agréable.
Pendant le Festival, les travaux continuent. Et s’achèvent ! Mardi, l’inauguration de la rue des Serbes clôturait six mois de travaux sur l’artère métamorphosée du centre-ville reliant la Croisette à la rue d’Antibes : trottoirs en pierres gravées de palmes d’or et de blasons de la ville, mobilier urbain remplacé, éclairage public modernisé, mise en lumière de l’ancienne fontaine déplacée... Une opération complète de rénovation de la rue pas vraiment prévue au départ. « Elle s’est transformée dans son concept pour répondre à une valorisation du secteur» a expliqué David Lisnard. A l’origine, il s’agissait seulement d’optimiser le réseau Palm Bus en résolvant le problème du frein entre la Croisette et le pôle multimodal de la gare avec la volonté de sécuriser l’intersection de Jean-Jaurès.
Alternat
C’est chose faite aujourd’hui. La partie basse de la rue accueille une voie montante pour les voitures et deux voies réservées aux bus de part et d’autre d’un terre plein avec une station centrale. Sur la partie haute, il n’y a plus de circulation automobile. Une seule voie est réservée aux bus avec un alternat piloté par des feux tricolores. Selon l’agglo Cannes Pays de Lérins, co financeur du projet avec la ville de Cannes, « cette nouvelle configuration va permettre au réseau Palm Bus d’obtenir un meilleur cadencement et d’apporter une meilleure régularité dans les horaires. » Pour l’heure, les bus ne circulent pas encore sur les voies flambant neuve de la rue des Serbes. C’est à partir du 22 mai qu’ils emprunteront pour la première fois l’artère. Il s’agit des lignes Palm Express A, lignes 1,2,6A,12, renfort R4 et Palm Night. Cette poursuite de la ligne BHNS était donc l’occasion de donner un coup de jeune et de la lumière à la rue des Serbes. Un bol d’air frais. « A l’image des pavés en calcaire, d’un mobilier urbain qualitatif et des teintes claires qui éclairent la rue » a souligné le maire. « La rue est plus claire, plus propre, moins bruyante», estime Philippe, commerçant au Gray d’Albion. Même le Majestic a joué le jeu en installant une
nouvelle grille décorée de pots chics et de plantes vertes. « Cannes ne peut pas être une ville qui se ringardise. Il fallait être à la hauteur de ses enseignes à la notoriété internationale. »
« On va revivre »
Comme Nespresso, installé depuis un an dans la rue dans une boutique de 400 m2 : « On a eu six mois de poussière et de bruit. Cela a pénalisé le flux de clientèle. On va revivre » précise Francesca Muscas, la directrice adjointe. Des ajustements sur les aménagements ont encore à faire. Dénoncée par les usagers de la rue, la question du manque de parkings pour deux roues semble avoir été entendue. Ils seront rajoutés prochainement. Tout comme des corbeilles. Martelant son message sur l’attractivité et le marketing territorial, la volonté du maire est claire : créer des flux de commercialité positif dans le secteur. Les travaux, ça continuera après le Festival. Dans les tuyaux d’une rénovation ? La rue Macé !