Nice-Matin (Cannes)

La der de Fabien Cotta?

L’Open porte son nom. Un hommage à sa carrière. À 43 ans, le septuple champion de France de pelote basque pourrait vivre sa dernière compétitio­n

- ROMAIN BOISAUBERT

Petit, il descendait de son immeuble pour aller taper la balle. Et quand il n’avait pas sa raquette en main, le jeune Fabien Cotta était, comme tous les enfants de son âge, assis sur les bancs de l’école. À une différence près. De là-haut, par la fenêtre, Fabien avait les yeux rivés sur l’extérieur, sur ce fronton, son jardin, son exutoire, qu’il rêvait d’arpenter, même en classe.

Une carrière pleine de succès

« C’était ma cour de récréation, ma deuxième maison», se souvient le Grassois, nostalgiqu­e au moment d’évoquer ces délicieux moments. Doté d’un talent inné pour la discipline, Fabien Cotta n’a pas traîné pour percer, dès son plus jeune âge. Rapidement surclassé en compétitio­n, parti en centre national de haut niveau, à Bayonne, pour y faire son lycée, celui qui est aujourd’hui à la tête d’une entreprise grassoise spécialisé­e dans l’équipement en laboratoir­e se sait désormais au crépuscule d’une carrière riche en succès. Une carrière qui l’aura vu sillonner la France et les frontons, décrochant pas moins de sept titres de champion de France. Alors, à presque quarante-quatre ans - il soufflera ses bougies le mois prochain - Fabien Cotta ne le cache pas. Cet Open de Grasse, organisé sur les terres qui l’ont vu naître, pourrait bien être son dernier. « Je me pose beaucoup de questions, souffle-t-il. Un jubilé, pour finir, ici ? Je ne pense pas. Mais la fin approche. » Il faut dire que ce père de famille n’a jamais cessé de s’entraîner, des années durant, pour parfaire son jeu, mais surtout son physique, impression­nant de tonicité et de muscles, qui aujourd’hui, commence à lui jouer des tours. « Nos raquettes, en bois sont traumatisa­ntes pour les articulati­ons et le corps. Depuis quelques années, je suis obligé de jouer sous infiltrati­on. Je commence à me faire vieux, sourit-il. Encore étincelant et insolent de facilité sur la cancha - nom donné au sol d’un fronton - Fabien Cotta n’a rien perdu de sa superbe. Samedi, le moment sera donc venu pour lui de savourer, par une victoire, ce qui pourrait bien être sa dernière compétitio­n.

 ?? (DR) ?? Le Grassois se dit « fier » d’évoluer à domicile ce week-end.
(DR) Le Grassois se dit « fier » d’évoluer à domicile ce week-end.

Newspapers in French

Newspapers from France