Apologie du terrorisme : six mois de prison ferme
Poursuivi pour apologie publique d’un acte de terrorisme devant le tribunal correctionnel de Grasse, Mohammed, 32 ans, aurait déclaré, entre autres, devant les gendarmes venus l’appréhender : « Merah n’a pas fini le travail avec les juifs ! » Le président Nicolas Ernst rappelle les faits. Le 8 mai à Villeneuve-Loubet vers 17 heures, les gendarmes sont appelés par des voisins pour un tapage dans une résidence. Ils trouvent Mohammed alcoolisé et très énervé. Ses relations avec son voisin de palier ont tourné au vinaigre. Calmé une première fois Mohammed invective à nouveau ses voisins. Les gendarmes interviennent à nouveau mais le prévenu les accueille en se débattant. A tel point que ceux-ci utilisent leur Taser pour le maîtriser. Il prononce alors en hurlant les paroles qui lui sont reprochées. « C’est l’alcool qui a parlé » dit-il, devant le tribunal. L’expert psychiatre indique dans son rapport une dépendance à l’alcool et au cannabis, des éléments psychotiques en lien avec cette consommation et une possible altération du discernement . Le procureur de la République Marie Nina Valli rappelle que l’apologie du terrorisme est passible de cinq ans d’emprisonnement. Elle requiert deux ans de prison dont une partie avec sursis, une obligation de soins, de travail et son maintien en détention. Pour la défense, Me Ingrid Oliver d’Ollone décrit Mohammed comme un habitant sans histoire, depuis plus de douze ans dans la résidence. Mais l’arrivée récente d’un nouveau locataire a fait naître une situation conflictuelle : « Les mots ont dépassé sa pensée », plaide l’avocate. Six mois de prison ferme et un maintien en détention.