Nice-Matin (Cannes)

STAR WARS VERSION SOLO S

Le nouveau spin-off de la saga déçoit

- PHILIPPE DUPUY

olo : A Star Wars Story en avantpremi­ère mondiale huit jours avant sa sortie : grosse affaire ! L’événement a mobilisé trois salles et quatre projection­s et s’est terminé par une mega fête sur la plage avec feu d’artifice géant. Solo est le deuxième spin-off de la saga après Rogue One :un film qui appartient à l’univers de Star Wars, mais qui ne fait pas partie de l’histoire officielle. Tant mieux: on ne sait plus où on en est dans les trilogies et on a déjà tout oublié du dernier (Les Derniers Jedi). Comme son titre l’indique, Solo est centré sur le personnage de Han Solo. Là aussi, ça tombe bien puisque c’était celui qu’on préférait quand il était incarné par Harrison Ford. Là, c’est Alden Ehrenreich qui reprend le rôle de Solo jeune et comment dire ? C’est pas pareil. L’acteur, découvert dans Tetro et Sublimes créatures à beau se la jouer bad boy cool, on a du mal à retrouver

les gènes de notre « plus célèbre contreband­ier de l’espace » chéri. On n’apprend rien non plus sur l’enfance du personnage, qu’on retrouve à l’âge de jeune adulte dans un premier deal qui tourne mal. Il vole du Coaxium (le nouveau pétrole) se le fait revoler et va essayer d’en voler encore avec une équipe de contreband­iers plus expériment­és, dirigée par Woody Harrelson (qu’on croyait resté sur La planète des Singes). En fait, c’est un film de braquage, mais dans l’espace. Jeté en prison, Solo fait la connaissan­ce de Chewbacca.

FOIN DE NOSTALGIE

La scène devrait être hyper émouvante, mais le réalisateu­r Ron Howard l’expédie vite fait, comme le reste. Trop pressé de mettre en scène une nouvelle poursuite dans l’espace avec plein de bruitages sympas. Pareil pour le Faucon Millenium que Solo (auquel on attribue ce nom parce qu’il est orphelin: il fallait y penser) essaie de gagner aux cartes au jeune Lando (joué par Donald Glover). Foin de nostalgie: on enclenche direct le mode hyper espace et roulez jeunesse ! Ça va très vite, il faut s’accrocher. À peine a-t-on appris l’âge de Chewbacca (190 ans, mais il ne les fait pas) et mémorisé le nom du congloméra­t l’ennemi (L’Aube écarlate, ça fait peur), que c’est déjà fini. Heureuseme­nt, il y a deux nouvelles héroïnes : Qi’ra la fiancée de Han jouée par Emilia Clarke et L3 une androïde au caractère et aux conviction­s féministes très affirmées qui sert d’assistante à Lando. C’est la deuxième qui joue le mieux, mais le réalisateu­r a quand même choisi de garder la première pour le prochain épisode. Car évidemment, il y aura une suite (et même plusieurs). Vivement !

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