Nice-Matin (Cannes)

Affaire Bygmalion: Sarkozy saura le  septembre s’il est jugé

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La cour d’appel de Paris dira le 20 septembre si elle confirme ou non le renvoi devant le tribunal correction­nel de l’ancien président Nicolas Sarkozy dans l’affaire des dépenses excessives de sa campagne présidenti­elle de 2012, dite « Bygmalion ». Dans cette affaire, la chambre de l’instructio­n de la cour d’appel de Paris s’est longuement penchée, hier, sur les recours de Nicolas Sarkozy pour éviter un procès pour « financemen­t illégal de campagne électorale », et de douze des treize autres protagonis­tes poursuivis pour « complicité » de ce délit.

Le financemen­t libyen de 

L’avocat général a demandé à la cour de confirmer intégralem­ent les poursuites devant le tribunal ordonnées le 6 février 2017 par le juge d’instructio­n, ont indiqué des avocats à la sortie de l’audience. Ce dossier n’est pas le seul qui menace judiciaire­ment l’ancien président: il est depuis mars sous le coup d’une mise en examen dans l’affaire du présumé financemen­t libyen de sa campagne de 2007 et de poursuites devant le tribunal dans l’affaire des écoutes sous son quinquenna­t. Révélée en 2014, l’affaire Bygmalion avait mis au jour une vaste fraude aux fausses factures destinée à cacher un dépassemen­t massif du plafond légal de dépenses électorale­s, fixé à 22,5 millions d’euros.

Des cadres de l’UMP poursuivis

D’anciens cadres de l’exUMP ainsi que des responsabl­es de la campagne, dont Guillaume Lambert ou Jérôme Lavrilleux, des dirigeants de Bygmalion et des experts-comptables sont également poursuivis pour faux, escroqueri­e ou complicité, abus de confiance ou recel. L’ex-président n’a pas été mis en cause pour avoir eu connaissan­ce du système frauduleux mais pour avoir dépassé le plafond, en engageant 42,8 millions d’euros de dépenses, alors qu’il avait été informé d’un risque de dérapages, ce qu’il conteste. Avant d’entrer dans le vif des débats, l’avocat de M. Sarkozy a défendu une question prioritair­e de constituti­onnalité (QPC), au motif qu’il a déjà été condamné définitive­ment en 2013 par le Conseil constituti­onnel pour le dépassemen­t du plafond. La cour d’appel dira aussi le 20 septembre si elle transmet ou non à la Cour de cassation cette QPC en vue d’une éventuelle saisine du Conseil constituti­onnel.

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(Photo AFP) La cour d’appel de Paris tranchera sur le renvoi ou non de Nicolas Sarkozy devant le tribunal correction­nel.

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