FOOTBALL Anguissa perd le contrôle
Les Olympiens s’inclinent une nouvelle fois - la 4e - lors d’une finale européenne. Une faute de la défense phocéenne a plombé la rencontre. Frustrant et rageant !
On le sait, au haut niveau, un match peut basculer sur un détail. Hier soir, il s’est joué sur une grossière erreur des Marseillais. Une stupide faute de contrôle qui fait mal car elle s’est payée comptant. Et bien sûr, au moment où l’on s’y attendait le moins. Les Olympiens avaient, en effet, pris la rencontre par le bon bout. Payet se rappelait au bon souvenir du sélectionneur national. D’entrée, le meilleur passeur du championnat donnait dans le bon tempo un ballon en or à Germain. Mais l’ancien Monégasque manquait la cible enlevant trop son ballon. Une reprise de Rami et un tir trop croisé de Sarr plus loin prouvaient, si besoin, que l’OM avait l’initiative du jeu. Mais tout bascula aussi brusquement que soudainement à la 21e minute d’un jeu plaisant à suivre. Une énorme bévue de Zambo Anguissa, qu’on avait pourtant vu se multiplier aux quatre coins du terrain, plombait la rencontre. Sur une passe en retrait de Gustavo pour Mandanda, le portier marseillais donnait un ballon plein axe pour son milieu. Hélas, le Camerounais ratait complètement son contrôle. Le ballon parvenait presque par hasard dans les pieds de Gabi. Le capitaine madrilène transmettait aussitôt à Griezmann. L’international tricolore trompait le portier phocéen qui, jusque là, n’avait encore jamais eu le ballon dans les mains. Question réalisme, il était difficile de faire mieux pour les Ibériques. Tout devenait alors compliqué pour Ocampos et ses partenaires. Ils devaient à présent tenter de faire sauter le verrou défensif des « Rojiblancos ». Ils n’y sont jamais parvenus.
Les larmes de Payet
Marseille, qui avait eu les deux tiers du temps (ou presque) le ballon en sa possession au cours de cette première période, encaissait ce véritable coup de massue. Il avait du mal à se relever à l’image de Payet qui quittait - en larmes - prématurément ses partenaires à la demi-heure de jeu. Les actions des hommes de Rudi Garcia étaient à la baisse. Le second but de l’intenable ancien joueur de Saint-Sébastien, peu après le retour sur le terrain, douchait les espoirs des partenaires de Thauvin et par la même malheureuse circonstance ceux des milliers de supporters de leur l’OM chéri mais flétri. Cinq minutes après son entrée sur la pelouse, Mitroglou, tant décrié par les pseudo-spécialistes du ballon rond, aurait pu redonner espoir aux siens mais sa superbe reprise de la tête frappait le bas du poteau d’Oblak, pourtant battu. Marseille allait boire le calice jusqu’à la lie avec un dernier but du capitaine espagnol. Aussi cruel qu’anecdotique. En effet, le rêve des Marseillais s’était envolé depuis déjà de trop longues minutes...