Très peu d’incidents
Placé sous très haute surveillance, avec un dispositif de sécurité inédit, l’événement s’est globalement bien déroulé, au moins jusqu’à l’heure où nous bouclons cette édition. Un moment de tension est intervenu, peu avant h, lorsqu’un groupe d’Ultras madrilènes tout juste descendus du tramway a lancé des fumigènes sur les gendarmes mobiles, qui ont immédiatement riposté. Les supporters espagnols ont été rapidement maîtrisés et isolés. Un groupe d’identitaires a également été bloqué par la police. Un Lyonnais, interpellé avec un poing américain, a également été placé en garde-à-vue, tout comme huit supporters marseillais qui ont tenté de pénétrer à l’intérieur du stade avec des fumigènes. Tout avait pourtant si bien démarré... Sous une grosse averse qui douchait la place Bellecour de Lyon et les animations mises en place par l’UEFA, certes. Mais pas l’enthousiasme des milliers de supporters marseillais montés chanter leur fierté chez leur rival lyonnais. Les Phocéens ne s’attardaient d’ailleurs pas en centre-ville, préférant se regrouper très tôt autour des tribunes sud, où l’important dispositif de sécurité, mis en place par les forces de l’ordre pour éviter tout croisement avec leurs collègues madrilènes, les a cantonnés.
Jusqu’au bout Bref, autour du stade, RAS. Enfin, si, quand même. Quelques fumigènes. Quelques pétards. Et des chants, bien sûr. À la gloire de Luiz Gustavo, le chouchou, ou, beaucoup plus souvent, en « l’honneur » de Jean-Michel Aulas, leur « muse » préférée. Et puis les autorités ouvraient les vannes vers l’enceinte. Trois heures avant la rencontre. L’ambiance montait. Gentiment, toujours. Bruyante et bon enfant. Alors le Parc OL se colorait. De blanc au sud, où les 11 500 supporters marseillais n’abandonnaient pas une seule place. De rouge au nord, où les Madrilènes laissaient quelques trous. Et comme en quart de finale, comme en demi-finale, les fans de l’OM sortaient les drapeaux et tiraient sur les cordes vocales. Prenant une option claire sur la sono. Les images de l’unique victoire européenne, diffusées sur écrans géants, ravivaient les jolis souvenirs et enflammaient les coeurs. Les haut-parleurs crachaient IAM, et les Marseillais dansaient le Mia en rythme (ou presque). C’était la fête, oui, dans le brouillard des nombreux fumigènes ayant franchi la sécurité (et qui vaudront sans doute au club une petite amende...). Jusqu’à ce premier coup de poing de Griezmann en pleine période d’euphorie phocéenne. Au nord, les Rouge de Madrid regagnaient du coffre. Les vibrations baissaient d’un cran, en face, mais jamais, jamais, les fidèles du Vélodrome n’arrêtaient de chanter. Griezmann leur renvoyait un uppercut ? La pluie faisait son retour ? Ils redoublaient leurs encouragements. Debout. Jusqu’au bout. Même quand l’espoir n’existait plus. Superbes de reconnaissance envers cette équipe qui aura malgré tout ressuscité, cette saison, la ferveur de tout un peuple.