Nice-Matin (Cannes)

OGC Nice : la saison des regrets

Le Gym a perdu à Lyon et termine à la 8e place. L’Europe, c’était avant !

- Textes : Vincent MENICHINI

Pour s’ouvrir en grand les portes de la Ligue des champions, l’Olympique Lyonnais s’en est remis au génie de Memphis Depay, auteur d’un triplé en seconde période, mais aussi à une bonne grosse dose de folie. Car, ce n’est pas rien d’avoir battu ce Gym-là, hier soir, dans ce final de dingue qui a fait de l’OGC Nice un séduisant huitième, mais un huitième quand même, et laissé l’Olympique de Marseille au pied du podium, ce que n’a pas manqué de fêter le public lyonnais. Les Niçois n’ont pas à rougir de leur prestation, ce qui est surtout valable pour Alassane Plea qui a été magnifique de bout en bout, au-delà de ses deux buts superbes. On a beaucoup parlé du départ de Mario Balotelli ces derniers jours, mais celui programmé d’Alassane Plea – que Lucien Favre ne serait pas contre rapatrier au Borussia Dortmund – laissera également un grand vide. Pour que Nice ne coule pas plus tôt, il a fallu que la réussite s’en mêle et que l’arbitre ferme les yeux sur une faute dans la surface de Tameze sur Fekir, qui a eu tendance à en faire des tonnes à chaque contact dans la surface. Cela a tenu du miracle de voir le Gym devant à la pause, tant Lyon a eu la mainmise sur cette rencontre jouée dans une atmosphère brûlante et qu’il a fini par remporter grâce aux fulgurance­s de Memphis Depay que Lyon avait fait signer en janvier 2017 quand il a vu que Nice allait le faire.

Balotelli, comme Germain

Car, malgré l’ouverture du score de Plea – sur un service délicieux de Balotelli –, le Gym a énormément souffert dans la fournaise du Groupama Stadium qui s’était mis en mode Ligue des champions. Lyon est un habitué de ces rendez-vous brûlants et, hier soir, il n’a pas tremblé quand le Gym, lui, a perdu pied dès la reprise. Comme souvent cette saison, les Niçois ont eu un mal fou à répondre au défi physique lancé par leur adversaire. Au plus fort de la domination lyonnaise, Souquet, Marlon, Dante et les autres ont fini par céder, alors qu’ils avaient été admirables en première période. Mais sur la durée d’un match, ce n’est toujours pas ça. Ce fut le mal niçois de la saison. C’est une équipe qui fait plaisir à voir par moments, mais qui manque cruellemen­t de coffre et de caractère quand la route s’élève. Quand, en plus, Mario Balotelli se prend pour Valère Germain, cela devient mission impossible. A la 62e minute, l’attaquant italien a eu la balle de 2-1, seul face à Gorgelin, mais il s’est complèteme­nt raté. Sa frappe s’est envolée dans le ciel lyonnais, en même temps que l’espoir de rejouer une troisième fois de suite la Ligue Europa. Memphis Depay, lui, n’a rien gâché et qualifié son équipe pour la Ligue des champions. Les Niçois, eux, regarderon­t les matchs de milieu de semaine devant leur télévision. Cela fait beaucoup moins vibrer et laisse même un fort goût d’inachevé. Sur le papier, il y avait de quoi mieux faire et même terminer devant Rennes, Bordeaux et SaintEtien­ne. Quel gâchis !

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Photos : AFP Ce n’était pas le soir de Super Mario qui a raté une superbe occasion en e période.

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