Nice-Matin (Cannes)

L’avis des élèves cannois... et des chefs d’établissem­ents

- LENA COUFFIN

« J’ai été reçu dans deux BTS MUC (Management des Unités Commercial­es) », raconte Augustin Wollner, élève de terminale au lycée Stanislas à Cannes. « C’était mon premier voeu ! », s’esclame-t-il. Dans son entourage, ils ne sont pas tous dans son cas. « Il y en a qui sont contents, d’autres déçus » regrette Augustin.

« Une situation injuste ! »

Déçu, c’est le cas de Maxime Sauriac, en terminale ES (Economique et Sociale) au lycée Carnot à Cannes. « J’ai été pris en fac et en BTS, mais dans aucun des quatre IUT auxquels je voulais accéder », regrette cet élève. Comme beaucoup de terminales, Maxime est aujourd’hui en liste d’attente. Une situation qu’il trouve « injuste ». « J’avais un meilleur dossier qu’une fille de ma classe, elle est 10e et moi 198e sur la liste d’attente d’un IUT qui n’offre que 30

places », raconte-t-il. Jusqu’au 5 septembre, des places de formation vont être remises en jeu. Une insécurité sur leur avenir qui fait peur aux élèves. « Si ça ne bouge pas dans les prochains jours, ça va commencer à me stresser », confie

Morgane, en terminale au lycée Carnot, avant d’ajouter « surtout avant le bac ! »

Les proviseurs se montrent rassurants

« Les listes d’attente, c’est la norme pour Parcoursup », explique Régis Brandinell­i, directeur du lycée Stanislas. « Les premiers de la classe qui sont pris sur plusieurs établissem­ents génèrent une file d’attente », détaille-t-il, « mais quand ils valident un choix, ils libèrent des places dans les autres formations ». Pour Régis Brandinell­i, c’est un système simple et proposant

beaucoup de choix aux futurs étudiants. 400 000 élèves sans réponses définitive­s à ce jour ce n’est donc, selon lui, « ni étonnant, ni inquiétant ». Ce qui stresse les élèves c’est « la nouveauté de la

plateforme »et« l’attente qui peut durer jusqu’à septembre

», insiste-t-il. Son message à ses élèves : « Soyez patients ! » Certains élèves, se disent inquiets de confier leur avenir entre les mains d’un algorithme. Pour rassurer ses élèves, Philippe Bidet, proviseur du lycée Carnot, rappelle que la plateforme Parcoursup « n’est pas une machine ». Il ajoute que « derrière ces mécaniques, il y a des hommes et des femmes qui font tout leur possible pour trouver des solutions satisfaisa­ntes pour tous ». Philippe Bidet précise que le fonctionne­ment de la plateforme est « extrêmemen­t bien accompagné par le ministère, les académies et par les lycées. » L’assurance de ces chefs d’établissem­ents ne semble pas pour autant rassurer les élèves de terminales. Pour eux pas de solution, il faudra être patient.

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(Ph. Lena Couffin) Elève en terminale ES au lycée Carnot, à Cannes, Maxime Sauriac n’a pas été retenu dans ses premiers choix.
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(Photos N.-M.) Philippe Bidet, proviseur du lycée Carnot.
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Régis Brandinell­i, directeur de l’institut Stanislas.

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