Thomas Sotto : « Carton jaune à Deschamps »
Le sélectionneur des Bleus n’a pas voulu réagir à son portrait dans le magazine Complément d’enquête, sur France 2
Complément d’enquête, sur France 2, consacre au footballeur français le plus titré et actuel sélectionneur de l’équipe de France un portrait fouillé. Une enquête très documentée, que Didier Deschamps a vue… et refusé de commenter. Entrer dans la tête de Didier Deschamps ? Mission impossible à en croire l’intéressé : « Personne n’a réussi, ça fait bientôt cinquante ans que personne n’est rentré dans ma tête », dit-il dans le documentaire. Thomas Sotto s’empresse de le confirmer : « Il est totalement verrouillé ! ». Thomas Horeau, le rédacteur en chef du magazine, nous en dit plus sur l’émission : « L’idée de départ n’est pas de se fixer sur le footballeur, mais de raconter l’homme, sa psychologie et ses ressorts. Nous avons beaucoup de témoignages, de sa biographe, de ses proches et de ses amis ». Marcel Desailly, Bixente Lizarazu, son copain d’enfance Manu, Jean-Pierre Bernès ainsi que la journaliste Nathalie Iannetta font partie des intervenants. En entrant dans l’intimité du champion, Complément d’enquête aborde notamment le traumatisme du décès accidentel de son frère aîné, en 1987. Le magazine aborde aussi longuement la partie qui fâche, celle des affaires du match truqué Valenciennes/ OM, en 1993, alors que Deschamps est capitaine de l’équipe phocéenne, ou encore du dopage systématisé à l’époque de sa présence à la Juventus de Turin. « Il a toujours su être là où il fallait et ne pas être là où il ne fallait plus
être, souligne Thomas Sotto. À aucun moment, l’idée du documentaire est de faire le procès de Didier Deschamps, je ne porte pas d’accusations ni ne glisse de sous-entendus. Pour la Juve et l’OM, la justice a décidé qu’il n’y a pas lieu de le poursuivre, il n’est pas question de revenir là-dessus. » Après avoir visionné ce portrait, le sélectionneur des Bleus a botté en touche pour l’interview qu’il devait donner il y a quelques jours à Thomas Sotto. « Il n’a pas tenu son engagement,
ce qui en football pourrait justifier un petit carton jaune, regrette avec humour le journaliste. Je suis déçu parce que j’avais envie d’aller plus loin dans le côté humain. Mais il aurait été obligé de se livrer et de donner un peu de lui, c’est pour ça qu’il a reculé. J’étais même étonné qu’il accepte au départ. Cette volonté de se protéger, c’est un peu névrotique chez lui ».
Complément d’enquête à 22h 40 sur France 2