PAVILLON BLEU : UN CRU AU GOÛT AMER
Ce drapeau gage de développement durable va désormais flotter sur une plage de plus à Nice. Mais la Côte perd sept représentantes dans ce classement, dont cinq à Antibes.
Une gagnante, sept perdantes. Tel est le décevant bilan de la Côte d’Azur, après la révélation, hier, du palmarès 2018 des plages labellisées Pavillon Bleu. Les Alpes-Maritimes en comptent 28, contre 34 en 2017, sur les 399 plages françaises distinguées. La région Paca reste tout de même la mieux représentée. La plage niçoise de Carras, à l’ouest de la baie des Anges, est l’unique nouvelle élue. A contrario, Antibes perd cinq représentantes (Gallice, Garoupe ouest, Grande plage Juan-les-Pins, Pont Dulys, Square Gould), tandis que Cannes (Bijou) et Cap d’Ail (La Mala) en perdent une chacun. Côté ports, la Côte ne compte plus que cinq labellisés, Villeneuve-Loubet (Marina Baie des Anges) quittant Antibes (Vauban), Golfe-Juan (Camille Rayon), La Napoule, le port de plaisance de Cap d’Ail et Cannes (Pierre-Canto).
Présent dans pays
Avec Mandelieu-La Napoule, cinq communes azuréennes restent titulaires de ce label, créé par l’association Teragir en 1985, et désormais décliné dans 46 pays. Cela ne signifie pas pour autant que la mer y est plus bleue qu’ailleurs. « Ce label, ce n’est pas les étoiles du Guide Michelin ! », relativise René Collomban. Pour le président niçois du syndicat national des plagistes, « c’est mieux de l’avoir. Mais si on ne l’a pas, ce n’est pas un problème vu que la mer est propre. » La qualité de l’eau n’est pas l’unique critère, loin s’en faut. Le Pavillon Bleu se conçoit comme « une campagne de sensibilisation à l’environnement » ,qui « récompense les communes pour leurs efforts en faveur d’un tourisme durable. » Utile. Mais pas définitif. « C’est une tendance, admet René Collomban. Ce sont surtout les Nordiques qui s’y attachent. Pour ma part, j’ai beaucoup plus confiance dans les relevés réalisés chaque semaine par la ville de Nice, avec des résultats précis et actualisés. Ce que veut le baigneur, c’est savoir si la mer est propre ! »