Nice-Matin (Cannes)

Les écoliers enchantent le public du théâtre 

Depuis mardi et jusqu’à ce soir, Les Écoles Chantantes font leur show sur la scène du théâtre. Et les 670 enfants des établissem­ents grassois rivalisent de talent, devant un public conquis d’avance

- PASCAL FIANDINO pfiandino@nicematin.fr

Chanteuses, chanteurs, de France et de Navarre, tremblez ! La relève frappe déjà à la porte et elle déborde de talent... Depuis mardi, les voix angéliques de centaines d’enfants grassois – 670, exactement – résonnent dans les travées du théâtre : normal, Les Écoles Chantantes, initiées en 1997, battent leur plein. Et, hier, c’était le grand soir pour les pitchouns des écoles maternelle­s Les Jasmins et Saint-Antoine (ces derniers étant suivis par leurs camarades du cours élémentair­e). Ainsi, trente minutes avant de grimper sur scène, les chanteurs en herbe sont regroupés dans le hall du théâtre, autour de leurs enseignant­s. Si les sourires sont de mise chez les petits, c’est l’appréhensi­on qui domine du côté des parents, au moment des séparation­s à l’entrée des coulisses. Les enfants, eux, chahutent gentiment. Et on trouve de tout : gendarmes, cuistots, infirmiers, militaires. Mais aussi les forces made in USA du SWAT et du FBI. Sans oublier Raph, qui, lui, annonce la couleur sur son t-shirt : il est chef de chantier. Sachez qu’on a même croisé une princesse policière... Logique, le thème 2018 étant celui des métiers, avec un répertoire lui aussi adapté [Le travail, c’est la santé, La chanson du facteur, Lon Lon l’accordéon...].

Comme des pros... ou presque

Si les répétition­s se sont déjà tenues plus tôt dans la journée, ce n’est jamais assez pour Isabelle Ankry. Enseignant­e au conservato­ire, c’est elle qui, toute l’année, est intervenue dans les écoles. Et les vocalises, c’est du sérieux ! « Non, tu fais n’importe quoi, petit policier », «on ne crie pas, on chante » : pas de traitement de faveur, les minots sont logés à la même enseigne que les pros. Bon, à quelques exceptions près : « Et on ne fait pas coucou à papa ou maman pendant le spectacle...» À l’approche du show, les stars du jour ont, d’un coup, l’air moins rassuré. Le fameux trac, celui que partagent tous les artistes. Dernières suées en arrivant sur scène, où leur parvient la rumeur d’une salle comble. Les parents sont tous là, paroles en mains. Histoire d’accompagne­r leurs chers petits, même à distance. Alors, l’orchestre du conservato­ire s’installe, le rideau s’ouvre, la pression retombe. Attention, mesdames et messieurs, ça va commencer ! Résultat : un triomphe. Il faut dire que les membres du public – qui, à l’instant T, ont dégainé leur smartphone dans un même élan – étaient conquis d’avance... Et nul doute qu’il en sera de même aujourd’hui, pour l’ultime rappel.

Au programme ce soir : À 18 h 15, écoles Saint-François, Dracéa et Sainte-Marthe ; 20 h 30, école Saint-Exupéry. Tarif : 2,5€ (gratuit pour les moins de 6 ans). Théâtre de Grasse, 2, avenue Maximin-Isnard.

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(Photos M. R. et P. F.) Mardi soir, les quatre classes de Saint-Jacques ont eu l’insigne honneur d’ouvrir cette édition  des Écoles Chantantes.
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Si les visages se sont un peu crispés à l’approche du spectacle, tout s’est arrangé une fois sur scène...
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Avec Isabelle Ankry, enseignant­e au conservato­ire, les vocalises, c’est du sérieux !
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