Nice-Matin (Cannes)

Les représenta­nts des déportés toujours à vif

Nouvelle suite du conflit à la Maison du Combattant. Anita Baudoin, secrétaire générale de la Fédération nationale des déportés et internés (FNDIRP), monte au créneau et enfonce le clou

- M.-C.A mabalain@nicematin.fr

Il est de votre responsabi­lité d’intervenir afin que ces personnes cessent leurs propos et que nous puissions bénéficier à nouveau de l’utilisatio­n de la Maison du Combattant comme auparavant c’est-àdire que nous ayons le droit à la boîte aux lettres, aux casiers et accès aux réunions ». La colère n’est toujours pas retombée du côté de la FNDIRP. Faisant écho aux représenta­nts départemen­taux de la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes, qui estiment que la section antiboise est privée de Maison du Combattant (Nice-Matin du 28 avril), cette fois, c’est au niveau national, que les plaintes sont formulées. Anita Baudoin, secrétaire générale de la fédération a pris la plume. Deux courriers, datés du 16 mai, ont été adressés à Jean Leonetti et à Christian Giampretti, directeur de la Maison du Combattant et président de l’Union française des anciens combattant­s (Ufac). Une copie de cette dernière lettre a été faite à l’attention du maire, qui avait appelé à l’apaisement et à Gilbert Jacobelli. Dans nos colonnes, le 7 mai, ce dernier avait réagi, en temps que président fondateur de la Maison du Combattant. Retraçant l’historique du lieu, son règlement, etc. Il reprenait l’argument avancé par Christian Giampretti : « Légalement, il n’y a donc plus d’associatio­ns de déportés, internés, résistants et patriotes à Antibes de part le simple fait qu’il n’y a plus personne pour pouvoir la ou les faire vivre administra­tivement et financière­ment. »

« La fédération existe bien ! »

Anita Baudoin n’est pas d’accord. Pas du tout. Dans la missive adressée au maire, elle précise «la FNDIRP existe bien et compte encore en son sein plusieurs centaines de déportés, dont trois à Antibes. De plus nos adhérents sont des internés, des veuves ou veufs, des descendant­s qui sont tous ressortiss­ants de l’Office national des anciens combattant­s et victimes des guerres, tous affilés à l’Ufac par l’intermédia­ire de la Fédération et peuvent donc prétendre aux mêmes locaux que leurs Déportés ». Dans la lettre expédiée à Christian Giampretti, la secrétaire générale est plus précise : « La FNDIRP compte 6 000 adhérents, dont, et heureuseme­nt 336 déportés, 147 internés et 550 Pro (patriote résistant à l’occupation). La section d’Antibes, travaille avec une trentaine d’adhérents dont le président est veuf d’une déportée ; il y a notamment 3 déportés, 1 interné, 1 Pro, plusieurs veuves ou veufs de déporté(e)s (...). Même au cas, où il n’y aurait plus de déportés à Antibes – ce qui est faux – des internés, des veufs et veuves, des descendant­s composent cette section locale et qu’à ce titre ils sont tous ressortiss­ants de l’ONACVG et affiliés à l’Ufac par l’intermédia­ire de l’Ufac. C’est pourquoi ils peuvent prétendre aux mêmes locaux que leurs déportés ».

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(Photo archives Eric Ottino) La FNDIRP national vole au secours de sa section locale.

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