«J’aiprisunferdanslesac de Bernard Pardo »
« Ça remonte à l’époque où je jouais à Toulon (-). Mon coéquipier Bernard Pardo m’avait invité un jour chez lui. Dans son garage, il y avait un sac de golf. J’ai pris un fer et me suis mis à taper des balles dans son jardin. Je n’avais jamais pris de cours mais je tentais de reproduire par mimétisme les gestes que je voyais à la télé. J’ai ensuite continué à jouer à Brest (-), mais aussi au PSG (-). Je regardais alors des K vidéo pour progresser. Je me souviens, c’était des leçons de David Leadbetter avec Nick Faldo qui venait de remporter le Masters. Ensuite à Paris, avec Daniel Bravo et Antoine Kombouaré, on allait jouer régulièrement. Ça nous faisait tellement de bien mentalement. Après avoir terminé l’entraînement le matin, on se retrouvait pour déjeuner dans différents golfs de la région parisienne, à Saint-Germain etc. et on jouait une partie dans la foulée. C’était un cadre privilégié, reposant. Nous étions protégés, on marchait dans la nature. Ça nous faisait du bien tout simplement. On n’avait pas besoin d’avoir l’envie de se surpasser ou de faire des choses incroyables, bien qu’on ait toujours eu ce petit esprit de compétition entre nous. C’était tranquille. Les golfeurs voyaient arriver des gens connus et reconnus. Donc ils avaient une certaine fierté à nous avoir sur leur parcours. On nous prêtait une attention particulière. Nous n’étions pas mal vus. Les directeurs se disaient que c’était une manière de peut-être démocratiser un peu la pratique et l’image du golf. »