Nice-Matin (Cannes)

HAND Final four : la France en force

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Pas de surprise cette fois : après son exploit en barrages à Toulon, Lyon, trop limité, a rendu les armes en demi-finales face au favori Montpellie­r, qualifié hier avec autorité et sans trembler (40-14) pour sa première finale du Top 14 depuis 2011. Le Racing 92 ou Castres, qui s’affrontent aujourd’hui, rencontrer­a samedi prochain à Saint-Denis une équipe attendue à ce stade, constellée d’internatio­naux expériment­és. Une formation qui a terminé en tête de la phase régulière pour la première saison avec à sa tête Vern Cotter. Le NéoZélanda­is, sacré en 2010 avec Clermont, a été embauché à prix d’or par le président Mohed Altrad pour apporter au club ce premier grand titre tant attendu. Avec un effectif renforcé par les champions du monde Ruan Pienaar et Aaron Cruden, excellents hier, et Picamoles, Cotter a réussi là où son prédécesse­ur Jake White avait échoué ces dernières saisons : atteindre la finale (défaite en demi-finales en 2016, en barrages en 2017).

Marche trop haute pour le LOU

La marche était trop haute pour le LOU, qui disputait la première phase finale de son histoire moderne, seulement deux ans après sa remontée dans l’élite, face à une équipe bien mieux rodée. Sur l’ensemble du match, Montpellie­r a contré le LOU sur ses points forts : la touche, le jeu au pied d’occupation et les regroupeme­nts. C’est ainsi sur un contreruck, après un astucieux coup de pied à suivre de Pienaar, que Nemani Nadolo a marqué son 19e essai de la saison, en coin, résistant au plaquage de deux Lyonnais (24e, 16-6). Sur une pénalité jouée vite par Pienaar, Dumoulin signait le deuxième essai héraultais (38e, 23-9). Deux autres essais (Picamoles 48e, Willemse 72e), donnant au score des allures de correction, suivront pour le MHR, qui a, à l’inverse du RCT, concrétisé toutes ses occasions de marquer. Ainsi s’arrête l’immense carrière de Frédéric Michalak, entré en jeu sous les ovations du public du Parc OL à la 62e minute. Il aurait aimé prolonger le plaisir une semaine de plus. Quinze ans après, le handball français a trois cartes à jouer pour ramener la Ligue des champions dans l’Hexagone ce week-end au Final Four de Cologne : Montpellie­r, le vainqueur de 2003, Paris, le grand favori, et Nantes, le Petit Poucet. Le tournoi commencera par le choc franco-français entre Paris et Nantes (15h15), puis Montpellie­r défiera le tenant du titre, le Vardar Skopje, le seul « étranger » du plateau (18 heures). Finale demain à 18 heures.

Le Paris SG, favori inquiet

Avec son armada de champions olympiques, d’Europe et du monde (Karabatic, Omeyer, Narcisse, Hansen, Abalo, Corrales...), le PSG est l’équipe à battre. Il a réussi jusque-là sa plus belle campagne européenne en dominant tous les cadors continenta­ux (Kiel, Veszprem, Flensbourg, Kielce...). Mais les Parisiens avaient déjà les armes pour l’emporter en 2016 et 2017 et ce ne fut pas le cas... « Une petite ampoule au premier match et tout peut changer», prévient Nikola Karabatic. Surtout, le PSG ne dispose pas de tout son potentiel. Luka Karabatic, Luc Abalo et Benoît Kounkoud sont incertains.

Montpellie­r, outsider meurtri

Les Montpellié­rains ont reçu un gros coup sur la tête quatre jours avant Cologne. Battus à St-Raphaël (26-25), ils ont probableme­nt laissé filer le titre national dans les mains du PSG. Tout dépendra donc de leur façon de réagir. Bien armé avec ses internatio­naux français et étrangers (Valentin Porte, le gardien Vincent Gérard, Melvyn Richardson, l’Argentin Diego Simonet...), le MHB a ses chances.

Nantes, Petit Poucet culotté

Dans le dernier carré dès sa deuxième participat­ion, le «H» est le moins attendu des quatre. Il a bénéficié d’un bon tableau en play-offs, mais avait prouvé sa valeur en poule en battant Barcelone et le Vardar grâce à ses espoirs français (Romain Lagarde, Nicolas Tournat) et à ses Espagnols Eduardo Gurbindo et David Balaguer. « On est le Petit Poucet, avec le plus petit budget, mais on n’a pas peur », dit l’arrière Olivier Nyokas avant ce 5e PSG-Nantes de la saison (3 succès parisiens, 1 nul, 1 succès nantais).

Aujourd’hui, demies : PSG - Nantes

- Skopje (Macédoine) 18 h. Demain, finale : 18 h.

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