Nice-Matin (Cannes)

Chose de spécial ici ! »

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Mais pourquoi tant de pertes de balles ?

Parfois les mecs en face défendent dur, parfois je ne suis pas assez juste... Mais je veux toujours jouer, prendre des risques. Dans les moments importants, je n’ai pas peur de déclencher quelque chose, de saisir les opportunit­és. S’il y a une balle, c’est fait pour jouer ! [sourire] Certains joueurs prennent surtout des shoots car ce n’est pas leur rôle de faire le jeu. Les créateurs doivent prendre leurs responsabi­lités et forcément il y a des erreurs. C’est mon job.

Votre meilleur souvenir cette saison ?

Je ne sais pas. J’aurais surtout souhaité atteindre les playoffs. Si je suis déçu ? Forcément ! Je suis avant tout un gagneur. Je ne suis pas simplement là pour essayer de me maintenir en Pro A. Ça n’a jamais été ma façon de concevoir les choses. Avec l’équipe on regarde devant pour faire mieux la saison prochaine.

Vous en avez les moyens ?

Oui. Je suis fier de l’équipe et du staff parce qu’on est vraiment bien préparés pour chaque match. Les gens autour et les supporters sont là pour nous soutenir. Il y a une bonne ambiance ici donc c’est à nous de faire quelque chose de bien pour récompense­r tous ces gens. Ils le méritent. On sait qu’on est capables de faire de grandes choses.

Vous faites partie des meilleurs meneurs du championna­t ?

Je ne sais pas, ce n’est pas à moi de le dire [sourire].

Vous avez bien un avis !

Je peux encore apprendre. Je dois encore apprendre pour progresser. Les conseils du coach doivent me servir. J’ai  ans mais j’apprends chaque jour au contact des autres mecs de ce groupe.

Vous apprenez avec le coach mais il peut aussi apprendre de vous !

Oui, je pense qu’il peut apprendre pas mal de choses avec moi. Mais le plus important c’est qu’il m’apprenne des choses, qu’il me donne des responsabi­lités. Je suis vraiment heureux d’être ou je suis. Le coach me rend meilleur.

Qu’est-ce que vous voudriez que les gens disent de vous ?

Que je suis quelqu’un de bien, déjà. Et ensuite que je suis un bon joueur de basket. Mais ça passe au deuxième plan. J’essaie de me battre, ce n’est pas facile de faire notre boulot. On doit rester concentrés pendant dix mois, tous les jours. Elever notre niveau de jeu face à d’autres joueurs qui essaient de vous arrêter. Des fois, il y a même deux personnes qui tentent de vous arrêter ! [sourire] C’est compliqué. Je veux juste que les gens voient que je me donne à fond et que je mets ma vie sur le parquet.

Vous serez encore au club l’annnée prochaine ?

Oui ! J’ai encore une année de contrat. J’espère rester ici le plus longtemps possible et continuer à jouer au basket. Si Dieu me permet de terminer ma carrière ici... Je ne suis pas le genre de mec à vouloir plus d’argent. Je veux faire quelque chose de spécial ici, c’est ça qui me motive !

Vous êtes fatigués ?

Non, j’adore jouer. Ça peut arriver d’être fatigué, je ne connais aucun athlète capable d’être performant pendant dix mois. On n’est pas des machines mais on est en condition et préparés pour ça !

Vous êtes actifs sur le terrain... mais aussi sur les réseaux sociaux !

[Rire] Je ne suis pas seulement un joueur de basket. Je suis d’abord Jerel Blassingam­e. Ensuite je joue au basket. Ce n’est pas ce qui me définit. Les réseaux sociaux ? Je vis ma vie ! Je suis comme je suis. Je ne veux pas spécialeme­nt poster beaucoup de choses sur le basket.

“Profiter”, c’est ce qui vous définit le mieux ?

Oui. Je vis librement, je kiffe, je profite ! Beaucoup de gens sont en vie, mais ne vivent pas la vie. Tu dois être qui tu as envie d’être, être cool. Ne laisse pas les gens contrôler ta vie ou avoir une emprise sur toi. Vis ta vie!

Quel autre métier auriez-vous aimé faire ?

J’aurais été un show-man ! [sourire] Un chanteur ou quelque chose comme ça. Je ne sais pas si j’aurais été un bon chanteur, mais... Ma femme dit que je suis bon mais je sais que je suis horrible ! [sourire]

Qui chante le mieux de vous-deux ?

Allez, je vais dire que c’est elle. Il faut la laisser croire ! [rire]

Vous aimez votre vie ici ?

Je pense que tout le monde aimerait vivre ici ! C’est un bel endroit, les gens sont cools... C’est drôle parce que j’avais déjà reçu une offre d’Antibes il y a dix ans. J’avais pas mal d’opportunit­és à cette époque mais c’est marrant de me retrouver ici maintenant. Je pense que je suis venu au meilleur moment.

Vous êtes mieux ici qu’à Brooklyn ?

Je suis un voyageur. J’adore découvrir de nouvelles expérience­s. Ici c’est vraiment sympa !

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