Innovations, mode d’emploi
Comment sont initiées ces nouvelles méthodes ? Qui fait quoi? Pour quel suivi et quels résultats ? Voici le mode d’emploi de ces innovations lancées sur le terrain.
Appels à projets
Lancés par le recteur, ces appels à projets fixent des thématiques qui suivent généralement les priorités nationales. L’an dernier, dans l’académie de Nice, ils ont tourné autour des maths, en primaire, à enseigner autrement. D’où la méthode de Singapour qui est depuis testée dans plusieurs écoles des Alpes-Maritimes et du Var. Cette année, les appels à projets sont axés sur la lecture, l’écriture, l’accompagnement des élèves, les projets citoyens pour travailler le bien-être et la confiance en classe. À charge pour les professeurs, tentés par cette aventure, de s’y inscrire.
Méthodes suivies
À cette rentrée, 120 projets sont suivis, dont 70 nouvelles méthodes impulsées de l’école au lycée dans les Alpes-Maritimes et le Var. Comme sont suivis les profs qui les initient. Eux, reçoivent la visite des inspecteurs pédagogiques régionaux et de la Cardie, Frédérique Cauchi-Bianchi, pour voir comment cela se passe, en classe. Pour discuter avec eux de leur ressenti, de l’évolution de l’ambiance en classe, du bien-être des élèves... Tout ce qui favorise l’envie d’apprendre est noté, compilé. Avec évaluations en classes menées pendant deux ans pour mesurer les progrès accomplis.
◗ Bonnes pratiques archivées !
Une fois évaluées, les bonnes pratiques sont enregistrées à Expérithèque, bibliothèque du ministère de l’Éducation nationale qui archive les expérimentations pédagogiques. C’est donc une base de données dans laquelle les profs, tentés par une pédagogie différente, viennent puiser des idées et des méthodes.
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C’est le nombre de projets novateurs menés en huit ans dans l’académie de Nice qui ont été enregistrés à la bibliothèque nationale Expérithèque. Parmi ces pratiques différentes, certaines se sont arrêtées. L’une des raisons principales tient au départ (mutation, retraite) des profs qui les ont initiées dans l’établissement. D’autres sont abandonnées parce qu’au fil des années, soit elles ne donnent plus de résultats, soit elles ne correspondent plus aux priorités nationales ou bien encore ont été intégrées dans la culture de l’établissement. Du coup, elles ne sont plus novatrices...
◗ Quels sont les établissements innovants ?
Dans l’académie de Nice, tous les établissements, à quelques exceptions près, participent à ces nouvelles pratiques. Notamment les écoles, dont le taux de participation se monte à 100 %. Autre constat : les établissements les plus innovants sont situés dans les réseaux d’éducation prioritaire (REP). La raison tient au public scolaire accueilli qui est plus fragile, plus difficile à mobiliser dans les études. Et là, les nouvelles méthodes font recette pour travailler autrement les maths, le français et les autres disciplines. En misant sur l’entraide des élèves, le tutorat des plus grands, les groupes de paroles, les classes coopératives et autres ateliers zen...